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À la Une: au Mali, premiers contacts entre militaires et contestataires

Plus d’une semaine après le coup d’État qui a conduit à la démission du président IBK, les militaires du CNSP au pouvoir et le comité stratégique du mouvement de contestation M5-RFP se sont finalement rencontrés hier mercredi à Kati pour une prise de contact.

 

« Cette visite de courtoisie, comme la qualifie le quotidien L’Indépendantcalme pour le moment la suspicion éventuelle autour d’un désaccord entre le CNSP et le Mouvement du 5-Juin. (…) Les deux mouvements ont acté qu’ils étaient les deux principaux acteurs de la transition et du changement attendu par le peuple malien. Les deux ont comme objectif commun de reconstruire le Mali en installant un véritable régime démocratique prenant en compte les questions fondamentales de la Nation. »

Le M5-RFP a par ailleurs révélé, pointe encore L’Indépendant, qu’il « disposait déjà d’un document de refondation du Mali. Lequel document sera dans les jours à venir soumis à l’appréciation du CNSP. Le comité stratégique du mouvement de contestation affirme enfin avoir attiré l’attention du CNSP sur la nécessité d’être vigilant face à la confusion et à la pression internationale. »

 

Même vision ?

« Le CNSP et le M5-RFP condamnés à évoluer ensemble ! », titre pour sa part Le Pays, autre quotidien malien.

Le Pays qui cite l’un des responsables du M5-RFP, Choguel Kokalla Maïga : « l’important, dit-il, est que nous ayons la même vision de ce que doit être la transition, des objectifs de la transition, de la finalité de la transition pour que le Mali rentre dans une heure de stabilité, de bonne gouvernance et de démocratie. »

Par ailleurs, relève Le Pays, « la question de la libération du chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, enlevé il y a plus de cinq mois dans le cercle de Niafounké, a été également évoquée au cours de cette rencontre. Les militaires ont donné l’assurance que la libération de Soumaïla Cissé faisait partie aujourd’hui de leurs priorités. »

Le Pays qui précise enfin qu’« une autre rencontre M5-RFP-CNSP est prévue pour ce samedi. »

« Câlinothérapie »

« Calculs et câlins politiques », lance de son côté le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. « Séance de câlinothérapie hier au casernement militaire de Kati, une douce entrée en matière pour esquisser la future équipe ministérielle. Et on devine que les mêmes caïmans (de l’opposition) figureront dans le pouvoir transitoire comme les Omar Mariko, Mountaga Tall, et autre Choguel Kokalla Maïga… Même clin d’œil de la part de la Cédéao, pointe encore Aujourd’huiqui a assoupli les sanctions : reprise des transactions nationales avec l’ouverture de la BCEAO Mali et des banques primaires et échanges économiques nationaux, alors que les mouvements bancaires internationaux restent bloqués. La Cédéao lâche donc du lest, tout en maintenant une certaine pression face aux prétoriens de Bamako. »

La France ne regrettera pas IBK…

Et la France dans tout cela ? « Pèsera-t-elle dans la balance ? », s’interroge Ledjely en Guinée. Certainement, répond le site d’information guinéen. « Car il faut bien l’admettre. En dépit des gesticulations de certains dirigeants, la position que la France adoptera au sujet de la crise qui prévaut aujourd’hui au Mali sera particulièrement déterminante. Un statut que la France ne doit pas qu’à son passé colonial (…). Cette influence tient aussi et surtout au rôle particulièrement stratégique que le pays de Macron joue dans la lutte contre l’insécurité en général et le terrorisme islamique en particulier, dans le Sahel. »

D’après Ledjely, « Emmanuel Macron ne partage pas nécessairement la ligne dure défendue par certains lors du dernier sommet extraordinaire de la Cédéao consacré à cette crise malienne. Lui se veut manifestement plus pragmatique. Si le coup d’Etat est bien regrettable, ce n’est pas pour autant qu’il faille regretter le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’aura jamais été le partenaire que la France attendait dans la lutte contre l’insécurité. »

Une position confirmée par une note diplomatique française publiée par Jeune Afrique. Une note qui affirme qu’un retour d’IBK serait « irréaliste au regard de l’état d’esprit de la population et des forces politiques et sociales maliennes. » La transition, précise encore cette note, « devra être conduite par des civils » et « a vocation à être supervisée par la région et à déboucher rapidement sur des élections en vue du rétablissement d’institutions démocratiques ». Cette transition, peut-on encore lire, devra « permettre la continuité des opérations internationales en soutien à la sécurité du peuple malien à et la lutte contre le terrorisme ».

Source: RFI

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