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A la Une: attentats au Cameroun, Boko Haram sacrifie encore les femmes

« Deux jeunes femmes, deux mendiantes, dont l’une portant un bébé selon des témoins, se sont faites exploser au marché central de Maroua, capitale de l’Extrême-Nord, causant la mort de 13 personnes et blessant 32 autres ». Voilà pour les faits racontés par Cameroon Tribune qui illustre l’article de plusieurs photos. Sur l’une d’entre elles, on voit les échoppes du marché complètement soufflées par la déflagration. On prend alors conscience de la puissance des bombes portées par ces deux jeunes femmes dont « l’une portait un bébé dans le dos ». Il est vrai que la sphère djihadiste n’en est plus à une horreur près pour massacrer des civils au nom d’Allah.

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La première explosion a touché un bar au moment de la rupture du jeûne, et la deuxième a eu lieu au moment où des soldats venaient porter assistance, précise encore Cameroon Tribune. « Ces attaques interviennent alors qu’une certaine accalmie règne dans la région depuis près de quatre mois. Une stratégie en trompe-l’œil de la secte Boko Haram », selon le quotidien camerounais.
Alors hier depuis son palais de l’Unité, le président Paul Biya lors d’un communiqué s’est voulu rassurant selon Cameroon Info. Il a annoncé de nouvelles « mesures énergiques pour mettre hors d’état de nuire les insurgés », pour la plupart de nouvelles mesures de sécurité et de surveillance des zones très fréquentées dans les villes.

Boko haram : l’internationalisation de la terreur

« Boko haram : A qui le prochain tour ? », s’interroge Guinée Conakry Info.
« Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun et les autres sont bien avertis. Personne ne devrait se sentir à l’abri de ces “vecteurs de la terreur” qui tuent à pied, à moto, en auto et qui se tuent eux-mêmes pour tuer encore », estime le site d’information en ligne qui parle encore de « victimes sacrificielles qui rêvent de paradis alors qu’elles sèment l’horreur sur leur passage ». « La menace djihadiste se féminise et s’exporte impunément », conclue l’auteur de l’article.

La réponse à la terreur

Et justement, la réplique à la terreur ne s’est pas faite attendre notamment au Tchad.
A l’attaque qui a frappé Ndjamena, la capitale, « la foudre de l’armée s’est déchainée sur la secte terroriste nigériane Boko haram » nous dit La Nouvelle Tribune. L’armée tchadienne selon son état-major, a mené des frappes aériennes sur des positions de la secte islamiste au Nigéria. Cette réponse du tac au tac de l’armée tchadienne à Boko Haram fait suite aux promesses de représailles qu’avait faites le président tchadien Idriss Deby, précise La Nouvelle Tribune.

A noter qu’au Nigeria, selon This Day, un contingent de policiers américains doit arriver pour encadrer et former davantage les forces de l’ordre nigérianes à la prévention et la lutte contre le terrorisme. Le président Buhari en personne aurait confirmé cette information.
 
Burundi : lendemains de vote incertains

Au Burundi, les résultats de l’élection présidentielle doivent tomber demain, mais tous les journaux parlent déjà de l’après-scrutin. « Que fera maintenant la communauté internationale ? », se demande Le Pays. « Deux pays occidentaux, les Etats-Unis et la Belgique en l’occurrence ont donné le ton, relève le quotidien burkinabè, respectivement, en réfutant la légitimité du scrutin qui s’est tenu dans des conditions qui ne permettent pas de lui accorder une quelconque crédibilité, et en promettant de revoir les termes de leur coopération ». Mais le Pays s’attend à ce que tout cela reste des paroles. Selon lui, les grandes puissances se livrent à une compétition entre elles à l’échelle des nations pour l’extension de leurs zones d’influence et le contrôle de leurs pré-carrés, là où les uns, les Occidentaux, se retireront, d’autres les asiatiques et les Russes viendront occuper le terrain, lit-on dans Le Pays qui craint désormais la guerre civile au Burundi.

La femme donne la vie, pas la mort

Pour finir, le journal Sidwaya nous parle d’un rite d’initiation pour les femmes qui perdure au Burkina Faso. Cela se passe chez les Turka, un peuple établi principalement dans la région des cascades à l’ouest du Burkina Faso. Ce rite permet aux jeunes femmes qui vont avoir 18 ans de rentrer dans l’âge adulte. Cette fête organisée à partir de mars signale que la jeune femme est prête à quitter le cocon familial afin d’en fonder un autre. Comme elle est coûteuse, le chef de famille peut refuser de l’organiser si la récolte n’a pas été bonne. Lors de danses d’initiation, légèrement vêtues, les jeunes femmes qui arborent des tresses traditionnelles et du henné aux pieds, sont soumises à des actes de purification, d’invocation et de bénédiction. L’étape symbole, c’est lorsque la jeune femme doit sauter au-dessus de petites flammes. Derrière cet exercice, l’idée est de montrer comment on peut protéger son couple, malgré le danger, le feu qui couve autour. Passé cet exercice, « la femme est alors déclarée apte à fonder et gérer un couple », précise le journal Sidwaya.

Voilà une jolie tradition 100 % africaine, ancestrale, poétique et tournée vers la vie. On est bien loin des pratiques kamikazes tournées vers la mort, importées de l’étranger, qui n’ont rien à voir avec l’islam, encore moins avec l’Afrique.

 

Source: RFI

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