L’hôtel Olympe international de Bamako a abrité du 3 au 4 mai dernier la 8èmeédition de la Micro-finance axée sur le thème « la micro-finance au cœur de la relance économique du Mali ».
La cérémonie a été présidée par M. Konimba Sidibé, ministre de la promotion de l’investissement et du secteur privé, en présence de M. Adama Camara, le président de l’Association Professionnelle des Systèmes Finances Décentralisés (APSFD-Mali).
Au cours de la semaine de la micro-finance, les participants ont débattu des thématiques comme : ‘’ la réglementation et la mise en conformité des SFD’’, ‘’la problématique du financement des SFD’’, la gouvernance des SFD’’ et ‘’les enjeux et perspectives de la finance digitale’’.
- Adama Camara, président de l’APSFD a souligné que la micro-finance a pour mission de contribuer au développement socio-économique des populations à faible revenu et, de réduire la pauvreté et les inégalités en facilitant leur large accès aux services financiers (épargne et crédit).
« Les institutions micro-finances qui comptent aujourd’hui plus d’un million de clients ou de membres, est l’un des gros contributeurs à l’inclusion financière de la population malienne et constitue un outil privilégié pouvant permettre à l’Etat d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté par le financement des activités génératrices de revenus et la création d’emplois », a commenté M. Camara.
Le président de l’APSFD a ensuite annoncé les 10 engagements pris par le secteur de la micro-finance pour assurer la pérennisation des activités des SFD (systèmes financiers décentralisés) et de sécuriser les avoires des épargnants.
Il s’agit entre autres, du respect des lois et textes régissant le secteur, mettre en place des systèmes et moyens nécessaires à la bonne gouvernance, participer à l’éducation financière de ses membres ou clients, bannir dans ses relations, la corruption, le rançonnement, les abus de confiance, diffuser à l’endroit des institutions sœurs et associations professionnelles toute information pouvant permettre de mieux gérer les risques et préserver les intérêts de l’ensemble du secteur.
Enfin, M. Adama Camara a estimé que pour la réalisation de ces engagements, le secteur de la micro-finance a besoin d’un accompagnement renforcé de l’ensemble de ses partenaires.
M. Konimba Sidibé, ministre de la promotion de l’investissement et du secteur privé a pour sa part expliqué que le thème de cette 8ème édition cadre parfaitement avec les priorités du gouvernement en matière de promotion des systèmes financiers décentralisés.
Aussi, dit-il, l’organisation de la semaine de la micro-finance constitue un espace de discussions et d’échanges entre les différents intervenants de la micro-finance afin de dégager des pistes de solutions aux difficultés et défis auxquels elle est confrontée.
Le ministre Sidibé a également salué la SFD pour les performances réalisées au cours des 2 dernières années malgré un environnement financier difficile.
A ses dires, non seulement le secteur de la micro-finance a enregistré plus de 2000 emplois en 2016, mais aussi, les encours de dépôts et de crédits étaient estimés respectivement à 69 et 93 milliards de franc CFA.
Cependant, malgré ces performances enregistrés, le ministre de la promotion de l’investissement dira que le pari de l’inclusion financière est loin d’être gagné au regard de nombreux défis. Des défis tels que, la qualité des ressources humaines, la faible intégration des nouvelles technologies dans les opérations des SFD, la diminution du refinancement des SFD, la faiblesse des systèmes d’information et gestion, le déficit du contrôle interne et la mise en conformité des SFD à la réglementation.
« Pour renforcer le secteur, il est indispensable que les principaux acteurs (l’Etat, SFD et les partenaires techniques et financiers) conjuguent leurs efforts pour relever les défis qui se posent avec acuité », conclura le ministre Sidibé.
Aminata Dagnon
(Stagiaire)
Le 26 Mars