C’est le pari de l’avenir, diront certains ! Les femmes aujourd’hui se disent être engagées à apporter des solutions alternatives aux défis de la mondialisation et du développement durable. Toutefois, n’est pas entrepreneure, celle qui est ambitieuse ou qui a des tonnes de projets. Entreprendre c’est avant tout lancer la réalisation ou l’exécution d’un projet en créant des opportunités d’affaires ainsi que de la valeur ajoutée. C’est la promotion du leadership féminin via leur autonomisation économique.
L’objectif était de démontrer la dynamique positive de l’entrepreneuriat féminin, et plus globalement le rôle de la femme comme promotrice d’investissements durables à l’échelle nationale. Cette dynamique entrepreneuriale doit passer par la mise en œuvre de partenariats constructifs et de synergies d’action.
Selon une étude publiée par le cabinet Rolland Berger pour Women in Africa, l’entrepreneuriat féminin engendrerait entre 250 et 300 milliards de dollars américains, soit environ 12 à 14 % du PIB du continent africain. Malgré une réelle dynamique constatée dans les chiffres, sur le terrain, la situation est plus complexe.
Au Mali, les femmes sont de plus en plus impliquées dans la création d’entreprise. Cependant, la déconstruction des schémas politiques et la construction des mentalités défavorables pour les ambitions et l’engagement de la femme dans l’espace publique s’impose pour permettre à la fois une égalité de droit et une égalité de fait.
Il s’agit d’affronter un environnement hostile entre la vie de femme et les impératifs liés au bon fonctionnement du foyer, se former à la création d’entreprises devient le challenge du 21ème siècle pour les femmes maliennes. Au début, les affaires fonctionnent bien dans les premiers temps de la vie de l’entreprise, elles stagnent rapidement, en raison de facteurs liés au manque de financement.
Il s’agit de s’interroger sur la création d’un environnement favorable pour la montée en puissance des entrepreneuses, sur les stratégies de réseaux et de regroupements des femmes pour le renforcement de leurs capacités et l’amélioration de leur compétitivité, enfin, sur les domaines économiques investis par les entrepreneuses en réfléchissant à la manière de briser le plafond de répartition des secteurs homme-femme.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews