La pandémie exacerbe les différences socio-économiques et les femmes sont particulièrement touchées. Elles représentent plus de 70% des agents de santé dans le monde. Leur travail de soins non rémunéré a augmenté en raison de la fermeture des écoles et des besoins accrus des personnes âgées.
Selon ONU Femmes, plus de 96% des femmes ont perdu leurs revenus entre mars et avril 2020. Les pertes totales pour le secteur informel et TPE, très prisé par les femmes, sont estimées à 19 milliards de dollars américains. L’organisation internationale déplore aussi que 20% de la proportion des femmes ont dû arrêter leurs activités économiques. Alors que moins de 4% ont pu maintenir ou augmenter leurs revenus en cette période de COVID-19, grâce notamment à une production liée au COVID-19, par exemple le savon.
Toutefois, elles ne sont pas en marge de la lutte contre cette maladie. En première ligne des campagnes de sensibilisation, elles assurent leur rôle dans le processus de réponse à la propagation de la maladie.
Au Mali, le professeur en biochimie, Diallo Kadia Maiga, à la tête d’une équipe d’une cinquantaine de personnes réparties entre 4 unités de production de gel hydro alcoolique, indique que les femmes doivent prendre de l’avant dans la lutte contre le coronavirus tout en se réjouissant de voir les jeunes filles à l’œuvre « Les femmes doivent prendre de l’avant dans les sciences parce que cette préparation c’est purement chimique mais on peut le mètre à grande échelle au sein des populations pour pouvoir intéresser plus de femmes afin de couvrir beaucoup plus de personnes à sensibiliser ».
Cette dame assure la production de 500 bidons de 500 000 litres au quotidien depuis le 24 mars qu’elle distribue gratuitement au sein de ménages et universités du pays.
A l’occasion de la célébration du 8 mars, beaucoup d’observateurs estiment que les mesures nécessaires doivent être prises pour placer les jeunes et les femmes au cœur de la lutte contre cette crise qui affecte les habitudes.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews