Le Programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE) a tenu, ce jeudi, son 7e comité de pilotage. Il a fait le point de l’état de mise en œuvre des recommandations avant de valider le nouveau plan d’actions 2019-2020 réorienté.
La cérémonie d’ouverture de cette réunion a eu lieu à l’hôtel Mandé de Bamako sous la présidence du Conseiller technique du ministère de l’Énergie et de l’eau, Drissa SAMAKE. C’était en présence des représentants des ambassades des Pays-Bas et de la Suède au Mali respectivement Antiè Van DRIEL et Ama TINGNAS.
Une forte délégation des acteurs de la GIRE de la Guinée Conakry conduite par Ibrahim DIANE étaient également présente à côté de leurs homologues maliens. Cette rencontre, 7e du genre, a permis aux acteurs de ces deux pays de faire le point de l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente réunion, l’examen et validation du programme de travail annuel et le budget du 2e semestre 2019 du PCA-GIRE. Dans le programme d’actions révisé, il a été intégré notamment des nouvelles thématiques sur le genre, le conflit autour de la gestion d’eau.
En cours d’exécution depuis 2015 avec l’appui financier de la Suède, le programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau mise sur la collaboration des acteurs du Mali et de la Guinée pour une gestion harmonieuse et rationnelle de l’eau dont ils ont en commun. La réunion périodique entre les acteurs s’inscrit dans le cadre du renforcement de cette concertation afin d’éviter les conflits de gestion de cette richesse.
Les représentantes des ambassades des Pays-Bas et de la Suède ont, dans leur allocution, révélé la nécessité de concertation autour de la gestion en eau au sein du PCA-GIRE. Cette approche est très importante pour gérer au niveau national et international les conflits liés à l’utilisation de l’eau, ont-elles soutenu. Reconnaissant les risques et les enjeux liés à ce secteur, elles ont réaffirmé, la disponibilité de leur pays à accompagner le Mali dans la mise en œuvre de ce programme.
Aussi, de son côté, le représentant du ministre de l’Energie et de l’eau du Mali a indiqué que la gestion intégrée des ressources en eau demeure, aujourd’hui, une préoccupation majeure du développement socio-économique et environnementale du pays. Pour lui, cette préoccupation s’affirme davantage avec la récurrence des déficits hydrologiques et des phénomènes extrêmes liés aux changements climatiques.
« Face aux risques prévisibles et pour anticiper sur les effets néfastes, le ministère de l’Énergie et de l’eau a opté la gestion intégrée des ressources en eau. Nous demeurons convaincus que la gestion intégrée des ressources en eau reste la clé appropriée pour concilier mes besoins et les impératifs de développement socio-économique ainsi que la durabilité des écosystèmes. Elle permet également de favoriser le lien eau, énergie, sécurité alimentaire et écosystèmes », a expliqué M. SAMAKE.
De son démarrage à nos jours, en dépit des difficultés rencontrées, le programme conjoint d’Appui à la GIRE a enregistré des résultats encourageants. Ainsi, soutient-il, il a permis la réalisation de l’étude d’impact des changements climatiques sur la quantité et la qualité des ressources en eau et leurs usages ; le renforcement des réseaux de suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau ; l’amélioration de la gestion de la station d’épuration de Sotuba.
« Toutes ces actions ont contribué à l’amélioration du suivi des ressources en eau et du développement d’outils d’aide à la décision », a ajouté le représentant du ministre malien. Selon lui, dès maintenant, on doit songer à une gestion rationnelle et saine des ressources en eau. Puisque, poursuit-il, dans les années en venir, elle sera la richesse la plus convoitée au monde et sera au cœur de beaucoup des tensions.
Par Sikou BAH