Le Président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita, a rendu publique, par décret, le dimanche le 8 septembre, la liste des membres de son Gouvernement. Ils sont 34 ministres à y figurer dont 4 femmes et 7 de l’ancien Gouvernement de transition.
Sans doute, le maintien de ces 7 ministres dans l’équipe d’Oumar Tatam Ly se justifie, d’une part, par leur mérite et pour leur permettre de poursuivre les importants chantiers qu’ils ont entamés et qu’ils n’ont pas pu terminer avant la fin de la transition. Ces 7 ministres, en premier, le ministre de l’Administration territoriale, le Général Moussa Sinko Coulibaly, le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté dit Empé, le ministre de l’Equipement et des transports, le Colonel Abdoulaye Koumaré, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, précédemment aux Affaires étrangères, qui déménage aux Domaines de l’Etat et des affaires foncières, le ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Ousmane Ag Rhissa, le ministre de la Culture, Bruno Maïga et le ministre Bocar Moussa Diarra qui quitte l’Education pour la Fonction publique
L’histoire retiendra que le Général Moussa Sinko Coulibaly a réussi à organiser les élections les plus régulières de notre histoire démocratique. Le premier ainsi que le second tour de la présidentielle, qui a sanctionné la transition, ont été unanimement salués par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux. Tous ont reconnu la régularité et la sincérité de cette compétition électorale. C’est sûrement à cause de ce beau travail que le Président élu et son Premier ministre lui ont renouvelé leur confiance pour lui permettre de poursuivre dans la perspective de l’organisation des législatives qui pointent à l’horizon
Le second ministre reconduit est l’ancien ministre des Finances, Abdel Karim Konaté dit Empé. Il a désormais entre ses mains le secteur combien sensible du commerce. On se rappelle la maestria avec laquelle il a géré le ministère des Finances après le départ du très rigoureux Tièna Coulibaly. Tout le monde avait presque prédit l’échec de l’Empereur. Mais il a su tenir tête en gérant à bon escient les dossiers brûlants de la transition. On se souvient encore de sa brillante intervention lors de son interpellation sur certains dossiers. Empé avait réussi à rassurer l’opinion sur la bonne gestion des finances du Mali. Dissipant, du coup, l’inquiétude de l’opinion nationale après sa nomination à l’hôtel des Finances. Car tout le monde pensait qu’il allait gaspiller nos maigres deniers publics. Mais il a su maintenir le cap en ne touchant surtout pas aux projets classés par le FMI.
Le Colonel Abdoulaye Koumaré doit, lui aussi, son maintien dans le Gouvernement Tatam Ly à la nécessité de poursuivre son chantier visant à mettre fin à la situation de monopole dans l’attribution du marché des visites techniques au Mali et la délivrance des plaques d’immatriculation des véhicules, la modernisation des documents administratifs, notamment les permis de conduire. Sous son autorité, l’entretien routier a aussi connu une nette amélioration. On se rappelle aussi la vaste campagne d’assainissement qu’il avait entreprise dans nos entrepôts de certains pays dans lesquels avaient transité des centaines de véhicules des rebelles. Il n’a donc pas hésité à relever les responsables indélicats de ces entrepôts. Le Colonel veut décentraliser la délivrance des plaques d’immatriculation et la visite technique des véhicules. Bon courage Colonel!
Le quatrième ministre reconduit est l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tièman Hubert Coulibaly. Après avoir boosté la diplomatie malienne, il se voit nommé à la tête du département des Domaines de l’Etat et des affaires foncières. Ce jeune Président de l’UDD, réputé rompu à la tâche, va s’atteler à mettre de l’ordre dans ce département combien sensible, devenu problématique à cause de la délinquance foncière.
Les autres ministres reconduits doivent leur maintien à leur mérite dans leurs départements ou pour leur combat politique. Il s’agit notamment du ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Ousmane Ag Rhissa et Bruno Maïga de la Culture qui a redonné confiance aux artistes maliens et accentué la promotion de la riche culture malienne. Idem pour Bocar Moussa Diarra.
Youssouf Diallo