Ils entendent « faire de la Rentrée littéraire, le pilier de l’intégration et faire de Bamako, le pilier de la littérature »
« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » : c’est le thème de la 6è édition de la Rentrée littéraire 2016 qui se tient du 23 au 26 février à Bamako. En prélude à l’événement, ses organisateurs ont animé mardi une conférence de presse pour donner les grandes lignes de cette fête du livre dans notre capitale. La rencontre qui a eu lieu à la Bibliothèque nationale à Hamdallaye ACI 2000, était animée par Ibrahim Aya et Mme Niaré Fatoumata Kéïta, membres de la commission d’organisation de la Rentrée littéraire.
Le co-directeur de la Rentrée littéraire, Ibrahim Aya, a rappelé que l’évènement était un espace de débat, d’échange, d’éclairage et une rencontre entre les auteurs et le public. La Rentrée littéraire, annoncera-t-il, sera marquée par le lancement d’un café littéraire avec « Sous l’orage » de l’écrivain malien, Seydou Badian Kouyaté. La fête du livre rendra aussi hommage à certains écrivains, a indiqué Ibrahima Aya en expliquant : « Nous voulons faire de la Rentrée littéraire, le pilier de l’intégration et faire de Bamako, le pilier de la littérature ».
Le co-directeur de la Rentrée littéraire a précisé que cette édition regroupera des participants venus du Congo Brazzaville, du Cameroun, des Etats-Unis, de Belgique, de France, d’Algérie, du Bénin, de Mauritanie, de Suisse, du Maroc, du Burkina Faso, d’Afrique du Sud, du Sénégal, du Zimbabwe, du Togo, du Libéria et de Côte d’Ivoire.
Le programme prévoit des ateliers de lecture à haute voix, d’écriture express, des tables rondes professionnelles sur la politique du livre, la promotion de la lecture, des cafés littéraires, des dédicaces, des projections de films, de la poésie et de la musique. Ces activités traiteront de thèmes comme « Plier les langues à son vouloir dire », « Extérieur noir », « Décentralisez, démocratisez », « Exode, exil, réfugiés, résidents : pourquoi migrent-ils ? », « le fanatisme… il ose se dire le fils de la religion. Politiser, c’est inventer des âmes ».
Au cours des conférences débats, les participants débattrons de thèmes comme « Le théâtre est-il une entrave ou une aile de l’imagination ? », « Femmes, un combat global pour les libertés, la paix et la démocratie », « Dialogues interculturels et crise du contrat social », « Les écritures africaines à l’ère du numérique ».
Les activités se dérouleront à l’Institut français de Bamako, à l’Université de technologies, dans les lycées partenaires, à la Bibliothèque nationale, à l’espace « Médina », au Musée national, à l’Ecole normale supérieure (ENSUP), à l’Université des lettres et sciences humaines de Bamako (ULSHB), à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), à l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), à l’Université catholique de Bamako et au Conservatoire des arts et métiers multimédia, Balla Fasséké. Les écrivains participeront à des séances de dédicace de leurs œuvres dans ces établissements scolaires et universitaires.
Mme Niaré Fatoumata Kéïta a rappelé que la fête du livre se veut un espace de plaidoyer, de réflexion, de réconciliation et de paix. La Rentrée littéraire, a-t-elle annoncé, sera marquée par le lancement des prix littéraires Ahmed Baba et Massa Makan Diabaté, pour primer les meilleurs romans et les meilleurs manuscrits. Financé par le Mali et l’Union européenne (UE), le prix Ahmed Baba est ouvert à tous les écrivains de la Rentrée littéraire.
Quant au prix Massa Makan Diabaté, financé par le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, il est ouvert seulement aux écrivains maliens, a précisé Mme Niaré Fatoumata Kéïta. Le représentant de l’Organisation malienne des éditeurs du livre (OMEL), Samba Niaré, a, lui, plaidé pour que les structures d’édition des livres soient associées à la Rentrée littéraire. Jugeant qu’il s’agit d’un événement important pour la promotion du livre, la directrice générale de l’Institut français de Bamako, Mme Corinne Micailli, a assuré que les portes de sa structure sont ouvertes pour accueillir les activités.
Le Canada, la Suisse, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Radio France internationale (RFI), la chaîne de télévision française France 24 et le PMU-Mali sont des partenaires de cette 6è édition de la Rentrée littéraire dont l’ouverture officielle et la conférence inaugurale sont prévues le 23 février au Musée national. La clôture officielle l’évènement est programmée à l’Institut français de Bamako avec la remise des prix littéraires 2016 aux lauréats.
S. Y. WAGUE
Source : Essor