Le Mouvement Patriotique pour le Renouveau a tenu les 10 et 11 décembre 2016, au pavillon des Sports du Stade Modibo Keïta, les travaux de son 5ème congrès statutaire ordinaire. Cette activité était couplée au 3ème congrès de l’Union des jeunes et des Femmes du parti. C’était sous la présidence du Dr Choguel Kokalla Maïga, président du parti. ‘’Il s’agissait pour le MPR, 5ème force politique sur l’échiquier politique national avec 450 conseillers et 22 maire, de procéder au renouvellement des instances du parti afin de redynamiser les troupes’’, a dit le président du parti. Ces assises étaient placées sous le signe de la reconquête de la souveraineté nationale et la libération totale de la patrie. Le congrès a enregistré la participation de 412 délégués dont 266 hommes, 146 femmes, représentants 53 sections du Mali et 3 sections de l’extérieur.
A la fin des travaux, le Dr Choguel Kokalla Maïga a rempilé au poste de président du parti pour un mandat de 5 ans. Il dirigera un bureau central exécutif de 111 membres. Pour ce qui est du bureau national de l’Union des jeunes, composé de 167 membres, il est présidé par Moussa Dicko de la commune V. Safiatou Sidibé de la commune II, s’est vue confiée la présidence de l’union nationale des femmes qui est composée de 112 membres. Parmi les présidents d’honneurs figure le nom de Tiénan Coulibaly, ancien ministre de l’Economie et des Finances.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs partis amis de l’opposition politique comme de la majorité présidentielle : l’URD, l’ADEMA, le RPM, l’UDD, ASMA-CFP, pour ne citer que ceux-ci. Le temps fort de ces travaux sera le discours d’ouverture du président du parti, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Ce congrès a été celui des retrouvailles, de la réflexion et du recueillement. Il a permis aux congressistes d’évaluer le chemin parcouru et de prendre des résolutions orientant l’action des 5 prochaines années. A cette occasion, le Dr Choguel Kokalla Maïga, a entretenu les militants du parti sur son rapport moral, basé sur la réconciliation nationale : la mise en œuvre de l’accord pour la paix, le retour de l’ancien Chef de l’Etat, ATT, et surtout la refondation de l’outil de défense.
Le président sortant de l’Union National des Jeunes du parti, Oumar Sidy Telli, a fait savoir que ces assises sont la traduction de la bonne santé du MPR, malgré les péripéties, les coups bas, les actions de fragilisation dirigées à son encontre. Il dira que durant ses 20 ans d’existence, le paysage politique n’a pas été favorable au parti. Mr Telli ajoutera que ces assises se tiennent à une période charnière de la vie de la nation malienne.
La présidente sortante de l’Union des Femmes du MPR, Mme Haïdara Aminata Sy a soutenu que depuis sa création en 1995, le parti a toujours impliqué les femmes dans la prise de grandes décisions. Pour finir, elle a déclaré que les femmes resteront déterminées pour porter haut les idéaux du parti.
A l’ouverture des travaux, devoir de mémoire oblige, Choguel a rendu hommage aux camarades qui ont consacré une partie de leur vie à l’implantation du MPR et qui ont été rappelé à Dieu. Parmi ces cadres défunts, figurent Bouillé Siby, Mady Diallo, Fanta Diawara, Pr Mamadou Dembélé. Il a rappelé que depuis la tenue du 4e congrès ordinaire en décembre 2011, le cours de l’histoire leur a imposé d’autres défis. Du coup, selon lui, les enjeux et les priorités du parti ont fondamentalement changé. A l’entendre, la paix et la stabilité ont cédé le pas à la crise, la plus aiguë de l’histoire contemporaine du Mali. A l’en croire, cinq ans après le déclenchement de la crise, aucun signe de sortie à brève échéance n’est en vue. Pour le président du MPR, en dépit des discours rassurants aussi bien au Mali, en Afrique, qu’au conseil de sécurité de l’ONU, «nous devons restés lucides et conscients que de graves menaces continuent de peser sur l’unité, l’intégrité et l’indépendance de notre pays». «Plus que jamais, le peuple malien doit redoubler de vigilance», a-t-il soutenu. C’est pourquoi, Choguel dira que le parti place ces assises sous le signe de la reconquête de la souveraineté nationale et la libération totale de la patrie.
La reconquête de la souveraineté nationale
Abordant son rapport moral, il a fait savoir que le sujet de préoccupation majeure de toute Malienne et de tout Malien doit être le devenir de la République du Mali. A cet effet, il a indiqué que beaucoup de Maliens restent encore marqués par les divergences et clivages nés de l’appartenance à tel ou tel régime politique. A ses dires, depuis 1956, l’évolution politique de notre pays s’est faite dans la douleur, exacerbant les antagonismes entre courants politiques. A en croire Choguel, toute famille divisée finit en ruine. « Sans réconciliation, pas d’union nationale. Il y a un risque réel de mise en cause de l’unité de notre pays. Personne d’autre ne viendra libérer notre pays, assurer et garantir sa sécurité, son intégrité territoriale et son indépendance à la place de notre Armée nationale et de nos Dirigeants légitimes.», a maintenu le président du parti. Pour lui, il faut une organisation ordonnée du retour de l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré. Ensuite précise-t-il, le peuple du Mali doit soutenir le Président de la République dans la voie de la refondation et de la Reconstruction de notre armée pour le salut de la Nation.
Aux dires de Choguel, le MPR apprécie, avec ferveur, la décision patriotique, clairvoyante et hautement stratégique du président de la République de faire élaborer et d’adopter la Loi d’orientation et de Programmation militaire et surtout d’allouer plus de 300 milliards de FCFA aux secteurs de la Défense et de la Sécurité dans le projet du budget d’Etat 2017. Cette somme, dit-il, équivaut à presque la moitié du cumul de l’ensemble de tous les budgets alloués pendant 20 ans, de 1992 à 2012, aux Forces armées et de Sécurité.
En ce qui concerne la position du parti dans la Majorité Présidentielle, Choguel Kokalla Maïga a précisé que le MPR n’a pas cessé de faire partie du bloc de soutien autour Chef de l’Etat, afin de contrer le risque de partition du pays. «Le président mérite de la classe politique, dit il, même si nous ne proposons pas un unanimisme de façade derrière un homme, ni la renonciation aux idéaux qui fondent nos partis »,.
A l’issue des travaux, Choguel Kokalla Maïga a été réélu à son poste de président, tandis que, Idrissa Ly devient le secrétaire général. Moussa Dicko, est élu président de l’Union des Jeunes et Safiatou Sidibé est présidente des femmes du MPR.
A la clôture, le président reconduit du MPR a prodigué des conseils à l’endroit des militants : « en toute circonstance, soyez des modèles. Le travail d’implantation du parti doit se poursuivre, pour permettre au MPR de demeurer une véritable force de proposition ». Cependant, il a déploré l’absence au congrès des sections MPR de Youwarou, de Kidal, de Tessalit, d’Abeibara, à cause de l’insécurité, autant de motifs qui confirment que notre pays est sous occupation étrangère. Pour terminer, il dira que la direction du parti entamera une tournée au niveau des sections, en commençant par Koutiala, Bla, Kolokani.
Moussa Koné
BUREAU NATIONAL DE LA JEUNESSE MPR
Moustapha Diawara élu secrétaire général
Notre cher confrère, Moustapha Diawara, directeur de publication de l’hebdomadaire «Le Sursaut», est le tout nouveau secrétaire général du bureau national de l’Union des jeunes du Mouvement Patriotique pour le Renouveau. Il a été élu à ce poste suite aux travaux du 3ème congrès ordinaire tenu les 10 et 11 décembre 2013 au pavillon des sports du Stade Modibo Keïta.
L’homme s’est engagé à animer avec détermination la jeunesse du parti. Selon lui, les jeunes tigres doivent jouer leur rôle pour que le MPR reste une force politique d’envergure nationale. Honoré par la confiance à lui accordée par ses pairs, Moustapha a indiqué que les jeunes du parti doivent se donner la main pour assurer la relève au sein du parti. Cela se mérite, dit-il. Au delà du parti, l’avenir de ce pays appartient à la jeunesse. Enfin, il estime que l’heure est venue pour que tous les jeunes du Mali se mettent debout pour la reconquête totale de la souveraineté nationale.
M. Koné