
Le Maroc et la Mauritanie, bien que non membres officiels, gravitent toujours autour de l’institution. Ce cinquantenaire doit être l’occasion d’une introspection sans complaisance invitant à un nouveau départ fondé sur l’expérience et les leçons du passé.
Un nouveau départ, une nouvelle vision et des institutions à la hauteur
Le 28 mai 2025, jour pour jour, la CEDEAO aura ses 50 ans d’existence. Pour ce demi-siècle appelle à une introspection sans complaisance sur ce qui a marché ou doit être revu.
Une autoanalyse avec le souci d’un cinquantenaire du nouveau départ utilisant cette expérience pour mieux faire. En 36 fois, les chefs d’Etat ouest-africains ont présidé l’institution sous-régionale de 1977 (Eyadéma Gnassingbé) à 2024 (Ahmed Bola Tinubu).
Dans son état actuel, la CEDEAO est composée de huit institutions principales : la conférence des chefs d’État et de gouvernement, le conseil des ministres, le parlement de la Communauté, la cour de justice de la Communauté, la commission de neuf commissaires, issus à tour de rôle des pays membres.
Il y a également des structures autonome et spécialisée comme la banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) basée à Lomé.
Il y a également l’organisation ouest-africaine de la Santé (Bobo-Dioulasso – capitale économique du Burkina) et le groupe inter-gouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA) basé à Dakar. Le Maroc et la Mauritanie sont des membres non officiels de la CEDEAO.
La CEDEAO dans sa nouvelle marche
La CEDEAO revendique aujourd’hui un territoire de plus de 5 millions de km² et une population de 367 millions d’habitants. Elle se veut toujours l’outil d’une intégration économique renforcée et d’une stabilité politique durable.
Pour ce faire, elle s’appuie sur des principes fondamentaux, parmi lesquels la promotion des droits humains, l’état de droit, et la démocratie. En cas de menace contre ces valeurs, la CEDEAO intervient rapidement et fermement.
Face à la montée du terrorisme et à l’instabilité politique, la CEDEAO compte aussi sur sa Force en attente (FAC), intégrée à la Force africaine en attente.
Elle se prépare activement à assurer des missions de maintien de la paix dans la région, un rôle crucial à l’heure où les menaces sécuritaires se multiplient. À 50 ans, l’organisation veut démontrer qu’elle reste une force incontournable pour ses peuples.
La monnaie commune de la CEDEAO doit encore franchir des étapes avant son lancement, prévu pour 2027. La Conférence a validé les critères proposés par le Comité de haut niveau pour sélectionner les États membres éligibles au lancement initial de l’ECO.
Les Banques centrales et les États membres ont été appelés à accélérer leurs efforts en mobilisant rapidement leurs contributions financières. Avec l’ECO, la CEDEAO espère inaugurer une nouvelle ère de coopération économique et de stabilité monétaire.
Source : L-frii