Le Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, a tenu sa quatrième consultation de haut niveau à Bamako, le 19 janvier 2020, sous la présidence de Rachid Bladehane, Secrétaire d’Etat algérien et chef de file de la Médiation Internationale.
En des parties maliennes signataires de l’Accord et les membres de la Médiation internationale, cette réunion a été l’occasion pour les participants d’échanger sur les voies et moyens à même de donner
une nouvelle impulsion au processus de mise en œuvre de l’Accord. Elle a permis de faire le point sur les derniers développements intervenus depuis la 3e consultation de haut niveau du 17 juin 2019 et de
mobiliser davantage de soutien afin d’accélérer le rythme de la mise en œuvre de l’Accord.
À l’issue de cette quatrième session du Comité de suivi de l’accord, les participants se sont réjouis de la qualité et la forte participation des parties maliennes ainsi que de la Médiation internationale, avec notamment la présence des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de la République islamique de Mauritanie et de la République du Niger, du Commissaire à la paix et à la Sécurité de l’Union africaine, du Représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, de l’Envoyé Spécial de la France pour le Sahel et du Représentant de l’OCI.
De fait, cette mobilisation illustre la détermination du Mali et de ses partenaires internationaux à marquer une nouvelle étape stratégique dans leurs efforts de stabilisation au Mali. Lesquels ont noté, avec grande satisfaction, la bonne atmosphère de travail retrouvée entre les parties maliennes ; ce qui marque par ailleurs la relance effective du processus du suivi et d’accompagnement de la mise en œuvre de l’Accord.
Par ailleurs, le gouvernement malien a reçu les félicitations de ses partenaires pour la bonne tenue du Dialogue national inclusif, et ont dit avoir pris note de ses recommandations et résolutions et appellent à leur mise en œuvre dans un esprit d’inclusivité, traduisant par la même la détermination des Maliens à privilégier, à l’unisson, le dialogue et l’esprit de compromis pour surmonter les défis auxquels leur pays est confronté.
Le CSA a salué les avancées de la mise en œuvre du DDR-intégration accéléré et appelé avec insistance à finaliser et parachever le déploiement des premières unités de l’Armée nationale reconstituée à brève échéance à Gao, Tombouctou, Kidal et Ménaka, avec le soutien de la Communauté internationale. Il a félicité la décision d’opérationnaliser à titre prioritaire et d’urgence le Fonds de développement durable (FDD) en vue de favoriser le retour rapide et effectif de l’Administration dans les régions du Nord du Mali et les services sociaux de base au profit des
populations.
Le CSA a en outre lancé un appel pressant à davantage de cohésion au sein des parties signataire, après avoir pris note de la tenue des congrès des différents mouvements impliqués dans le processus de paix ainsi que des annonces concernant la volonté exprimée pour une mutation en mouvements politiques.
Faut-il aussi noter que les participants à cette session appellent à la reprise des travaux de suivi et d’accompagnement de la mise en œuvre de l’Accord, selon un calendrier assurant la régularité et l’efficacité des réunions du Comité de suivi de l’accord (CSA) et exhortent toutes les parties prenantes à y apporter leurs contributions dans un esprit d’ouverture et d’engagement à l’objectif de la paix et de la réconciliation au Mali.
Ils exhortent la Communauté internationale à poursuivre son appui politique, technique et financier à la mise en œuvre de l’Accord, en particulier aux actions prioritaires ci-dessus mentionnées. Et réitèrent, enfin, leur appel à la Communauté internationale à continuer d’apporter son soutien au gouvernement malien, à travers une approche coordonnée et multidimensionnelle, comprenant les aspects sécuritaires, sociaux et humanitaires, et basée sur une meilleure gouvernance et la promotion du développement économique, dans le strict respect des droits de l’homme.
Dioncounda Samaké
Source: Nouvelle Libération