La ville de Yanfolila abritera la 3ème édition du Festival international de Wassulu (FIWA), du 5 au 7 mars 2020. L’information a été donnée par le staff du festival mercredi soir, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Riverain, sis à Baco-Djicoroni ACI. Ladite conférence de presse marque également le lancement officiel du Festival international du Wassulu. Elle était animée par l’artiste Oumou SANGARE, promotrice de FIWA, en présence de Many ANSAR, promoteur du Festival du désert, du célèbre guitariste Guimba KOUYATE, Directeur des programmes artistiques dudit festival.
Les deux premières éditions ont permis aux organisateurs de mieux identifier les principaux défis qui peuvent freiner le développement et la réussite de l’évènement. D’entrée de jeu, la promotrice a égrené une pléiade de problèmes qui ont été un véritable casse-tête pour les responsables du staff, mais aussi pour les festivaliers. Oumou SANGARE a particulièrement cité le manque d’hébergement et des structures d’accueil. « En dépit du fait que nous avons construit un complexe touristique pour accueillir les festivaliers, composé de 60 cases dotées du confort minimal, regroupées autour d’un espace de restauration et d’une piscine, tout dans un espace sécurisé, les festivaliers avaient du mal à trouver où reposer la tête. Ce problème a causé beaucoup de désagréments et surtout de stress pour nous qui avons invité les gens. Je vous avoue, avec plus 14 000 festivaliers, ce n’est pas de l’eau à boire de mettre tout le monde dans les conditions maximales », a-t-elle dit. Pour cette année, Oumou Sangaré et son staff proposent des tantes avec toutes ses commodités. « Certaines tantes seront livrées gratuitement d’autres seront louées. Nous avons aussi demandé aux habitants de Yanfolila de nous aider pour héberger les festivaliers », a-t-elle dit.
Elle a appelé les Maliens à se conformer à l’esprit du festival. « Un festival n’est pas un lieu de se coucher ou de s’asseoir. Moi, j’ai fait des festivals dans tous les continents du monde. Un festival, c’est la danse, ce sont les jeux et l’ambiance. On n’a même pas en tête l’idée de se coucher. La plupart du temps, les chaises dans les grands festivals dont vides, tant les gens sont dans l’ambiance. C’est cet esprit que nous allons créer chez les Maliens cette année. Les festivaliers des autres pays comprennent cela et ne posent aucun problème pour les hébergements et autres commodités. Cette année on va faire la fête en non-stop », a-t-elle garanti.
Quant à Many ANSAR, il a indiqué que ce grand rendez-vous du donner et du recevoir, se révèle comme un brassage de cultures et d’arts contemporains au regard de la localité et sa diversité culturelle. « La caravane de la paix du désert, composée des ressortissants du Nord seront au rendez-vous. Cela va favoriser un véritable brassage pour monter au monde entier que le Mali est un et indivisible. Pour que les gens sachent qu’il n’y a pas guerre ethnique chez nous », a-t-elle dit.
Et l’initiatrice de l’évènement, Oumou Sangaré, d’ajouter que ce festival a pour but de mettre en lumière les potentialités culturelles et artistiques du Wassulu, ainsi que pour le développement du tourisme local, afin d’ouvrir le Wassulu au reste du monde.
Les différentes activités programmées sont l’accueil de la caravane de la paix du festival au Désert, la foire d’exposition, des visites touristiques, des concerts géants de la diva Oumou Sangaré accompagnée de plusieurs artistes de renommée internationale tels que Safi DIABATE, Sidiki DIABATE, Kader TRAHINI, TAL-B, Floby du Burkina Faso, Ariel SHENEY de la Côte d’Ivoire entre autres.
Un autre temps fort de l’évènement selon le staff du festival est la formation d’une centaine de jeunes hommes et de femmes de la localité dans différents domaines. Oumou SANGARE a remercié le FAFPA, qui a appuyé financièrement ladite formation.
Signalons que le festival prévoit un budget de 100.000.000 millions de FCFA.
PAR CHRISTELLE KONE
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