Les résultats provisoires du scrutin du 29 juillet 2018, ont été annoncés par le ministère de l’Administration Territoriale le 2 août dernier. Et comme l’indiquaient les premières tendances, c’est bien le Président sortant, Ibrahim Boubacar KEITA qui vient largement en tête avec plus de 41% de suffrages, contre 17,8 obtenu par son principal opposant, Soumaila CISSE suivi de Aliou Boubacar DIALLO et de Cheick Modibo DIARRA, respectivement 7,9% et 7,4%. L’écart est si grand que certains observateurs et autres analystes de la scène politique estiment que le Président IBK pourrait bel et bien se passer
des alliances avec des candidats sortis de la course.
Le peuple souverain du Mali a massivement renouvelé sa confiance au candidat de l’alliance Ensemble pour le Mali (EPM) pour la continuité, le 29 juillet dernier, en lui gratifiant plus 41% des voix. Certains analystes politiques trouvent ce plébiscite du Président IBK, comme une onction, voire une approbation du quinquennat finissant. Les Maliens continuent ainsi, par le biais de cette victoire éclatante a fondé beaucoup d’espoir sur le Président sortant afin qu’il puisse parachever les immenses chantiers déjà ouverts. Comme en 2013, le Malien lambda voit en l’homme comme solution pour l’édification d’un Mali émergent et apaisé. Parlant de l’élection présidentielle, le Général De Gaulle disait que «l’élection présidentielle constitue une communion entre un homme et son peuple ». Autrement dit, l’élection présidentielle est d’abord une question de personne. Le peuple a besoin surtout d’un leader rassembleur, visionnaire et persuasif, et le candidat du RPM semble répondre largement à tous ces critères.
Des agitations anodines des « mauvais perdants » Bien avant l’annonce des résultats provisoires par les autorités compétentes, le Directeur de campagne de Soumaila CISSE, le mal aimé TIébilé Dramé a déclaré :« nous contestons à l’avance les résultats et demandons un recomptage contradictoires des bulletins de votes ». C’était à la faveur d’un point de presse qu’il a animé le 30 juillet dernier (source l’Indépendant du 31 juillet). Cette approche peu orthodoxe, voire peu républicaine, a laissé perplexe leur électorat. Et ce, dans la mesure où le peuple malien aspire dans son écrasante majorité à une élection apaisée. Mieux, ces allégations vont aux antipodes du point de vue des observateurs locaux et internationaux qui, unanimement, n’ont pas constaté d’irrégularités majeures pouvant entacher la crédibilité du scrutin du 29 juillet 2018. Bien au contraire, ils se réjouissent de la tenue des élections à la date indiquée. Chose qui n’était pas acquise d’avance, au regard du contexte marqué par une crise sécuritaire au centre du pays. En somme, avec cette stratégie va-t-en guerre de l’entourage de Soumi Champion, IBK risque d’emporter le second tour avec un score fleuve. Mieux, il n’aura même pas besoin de contracter des alliances avec les candidats disqualifiés.
Une contribution de Hamdady CISSE