Les Associations pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères (ADDAD) étaient réunies à Bamako pour un forum sous – régional. C’était les 12 et 13 avril dernier à la Cité des enfants.Sous le thème:«la migration des jeunes filles rurales et les instruments juridiques et réglementaires ».
– Elles sont venues du Benin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire etdu Togo pour rencontrer leurs sœurs maliennes. Au total 400aide-ménagères et domestiques ont pris part au forum de Bamako. Selon Sitan Fofana, présidente de l’Association pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères du Mali, l’objectif de cette rencontre estde «promouvoir la protection et de veiller au respect des droits des enfants en général, des filles migrantes et aide-ménagères en particulier dans l’espace CEDEAO». La présidente de l’ADDAD-Mali regrette le non-respect des droits des aide-ménagères, malgré l’existence des instruments juridiques nationaux et internationaux.
A l’issue de deux jours de travaux à Bamako, les Associations pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères ont formulé des recommandations, à l’endroit des autorités mais aussi des parents. Entre autres recommandations, on peut citer: la poursuite par les Etats de la lutte pour la ratification de la Convention 189 de l’OIT; le développement du milieu rural en le dotant d’infrastructures notamment sociales comme des cadres d’insertion sociaux économiques; sécuriser et garantir un accès durable aux filles et femmes sur les terres; lutter contre la déscolarisation des jeunes filles; arrêter toute forme de stigmatisations à l’endroit des aides ménagères spécifiquement les filles mères en permettant de mieux s’occuper de leur enfant; mettre en place des systèmes d’accompagnement et d’assistance spécifiquement aux filles mères.
A la Cité des enfants, la cérémonie de clôture du deuxième forum des ADDAD était présidée par Sow N’DeyeDiop, directrice nationale de la promotion de la Femme, de l’enfant, de la famille. Créée en 2012,l’ADDAD Mali revendique l’adhésion de 800 filles migrantes domestiques. L’association a pour slogan: «nous aussi, nous avons des droits!».
Mamadou TOGOLA
La rédaction