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2ème édition de l’espace commémoratif de l’avènement de la démocratie au Mali: Le modèle de la démocratie remis en question

Le samedi 26 mars, dans l’après-midi, la Maison de la Presse a servi de cadre pour la deuxième édition de l’Espace commémoratif de l’avènement de la démocratie au Mali.  Cet espace qui est à sa deuxième édition engage des succès et met au centre du débat les questions qui concernent cette démocratie chèrement acquise dans la douleur.

 

 

L’Espace commémoratif de l’avènement de la démocratie au Mali est une émission de débat organisée par le Promoteur du journal ‘’Mali Plume’’, Oumar Barou Sidibé en partenariat avec l’Institut Néerlandais pour la démocratie multipartite, la Maison de la Presse et le RENOUVEAU TV. Cet évènement a lieu désormais chaque 26 mars et met autour de la table des personnalités politiques et de la société civile. Lors de cette deuxième édition le thème choisi était «  31 ans de démocratie, 3 coups d’Etat : le modèle est­-il adapté ? ».

Pour l’initiateur de cet espace, Oumar Barou Sidibé, la démocratie malienne est arrachée dans la douleur et suscitait au début des grands espoirs pour un Mali nouveau dans lequel les aspirations profondes du peuple sont prises en compte. Et de dire qu’après trois 3 décennies de l’avènement de cette démocratie l’on a enregistré plus de 3 coups d’Etat. Cependant, pour lui, il est nécessaire de mettre en question le modèle de cette démocratie qui s’avère être un échec  presque sur tous les plans. Pour lui, l’objectif de cet espace est de réunir les hommes et les femmes dont la voix porte au Mali afin de les mettre à table autour d’une thématique très claire pour répondre à la question de l’adaptation de cette démocratie aux réalités socio-économiques et culturelles de notre pays. Pour débattre ce sujet quatre grandes figures de la scène politique malienne étaient autour de la table. Il s’agit de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, du Président de CNID-FYT Me Mountaga Tall, de la grande panafricaniste Aminata Dramane Traoré et le l’ancien ministre Daba Diawara.

Des enseignements et propositions pour que la démocratie soit un succès

Pour  Me Mountaga Tall, le 26 mars ne doit pas être assimilé à une date, il doit aller au-delà. Pour lui le 26 mars est à la fois un aboutissement d’une lutte mais aussi le début d’une nouvelle ère. «  C’est l’aboutissement d’une lutte longue et multiforme pour instaurer la liberté dans notre pays », a-t-il rappelé. A l’en croire, cette démocratie a connu des hauts et des bas, raison pour laquelle l’on a assisté à plusieurs coups d’Etat. Pour ce grand acteur du mouvement démocratique, le modèle adapté doit être amélioré si l’on ne veut plus assister à d’autres des coups d’Etat.

Pour Daba Diawara, le 26 mars a ouvert une porte pour notre pays, celle de la construction d’un Etat démocratique. Pour lui, le modèle est adapté, seulement l’Etat n’a pas toujours respecté certains de ses engagements, d’où des situations de mécontentements de la  population qui résultent à des coups d’Etat. «  L’Etat doit être au service du peuple, c’est ça la démocratie », a-t-il fait savoir. C’est pourquoi il dira que pour que la démocratie soit un succès dans notre pays, on doit faire des grandes réformes à chaque fois que le besoin se pose. « La démocratie doit évoluer dans le temps », a-t-il indiqué.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre Moussa Mara,  dira que le 26 mars est une date symbolique. Pour lui, la démocratie est un processus, et non une fin en soi. Qu’elle évolue avec le temps. « L’échec de la démocratie dans notre pays se résume à l’absence d’un leadership politique affirmé qui soit au service du peuple » a affirmé l’ex PM Mara. Pour lui, le concept de la démocratie n’est pas compris au sein de nos populations. De ce fait, certains la résument seulement aux moments des élections. «  C’est le peuple qui est au centre des commandes dans un régime démocratique et c’est lui qui est le maître de son destin », a-t-il dit. Il a surtout insisté sur le fait que nos gouvernants doivent gouverner en prenant en compte les aspirations légitimes du peuple et que c’est cela qui permettra d’éviter d’autres coups d’Etat.

Pour Aminata Dramane Traoré, le modèle de la démocratie qu’est au Mali n’est pas adapté. Selon elle, cette démocratie est au service des puissances extérieures qui créent des conditions pour nous maintenir dans leurs poches. Pour elle, cette démocratie n’a jamais mis en avant les revendications de mars 1991, d’où la multiplication des coups d’Etat. «  Notre démocratie doit rimer avec nos réalités.  Le modèle doit être adapté nos réalités socio-économiques, sinon ce serait un échec », a-t-elle conseillé.

Adama Tounkara

SourceLe Sursaut

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