Si la Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union Européenne (UE) au Mali, dirigée par la Député Cécile Kyenge, dit n’avoir constaté aucune fraude lors du scrutin présidentiel du dimanche 12 août 2018, elle précise tout de même avoir décelé des cas de procès-verbaux «pré signés et pré remplis» avant la fin du scrutin. Et déclare que son mandant n’était pas de juger si les élections sont crédibles.
Tout comme au premier tour, la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne a communiqué sur le second tour de l’élection présidentielle malienne, déroulé le dimanche 12 août dernier. C’était hier, mardi 14 août 2018. Elle avait dépêché lors dudit scrutin 90 observateurs dans 440 Bureaux de vote à Gao, Ségou, Bamako ainsi que dans le Sud et l’Ouest du pays, mais pas dans les zones en proie aux violences djihadistes.
Pour ce faire, la Responsable de la Mission, Mme Kyenge, a souligné des améliorations apportées par les autorités dans l’organisation de ce scrutin, déterminant pour l’avenir du Sahel. Toutefois, elle a réitéré ses «appels à la transparence» pour la publication «dès que possible» de la liste détaillée des Bureaux de vote fermés dimanche et l’intégralité des résultats provisoires, Bureau de vote par Bureau de vote.
«Je peux affirmer que nos observateurs n’ont pas observé de fraudes, mais des problèmes d’irrégularités procédurales, comme deux cas de procès-verbaux pré signés et pré remplis avant la fin du scrutin», a déclaré la Cheffe de la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne.
Sur ce sujet, elle a annoté que, toutefois, ces PV remplis à l’avance ne comportaient pas de résultats. Donc, « on ne peut pas tirer de conclusion », a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, elle s’est retenue : «Ça n’appartient pas à la Mission d’observation électorale de juger si les élections sont crédibles». Et de justifier que la Mission de l’UE était au Mali à la demande du Gouvernement malien pour l’accompagner dans ce processus électoral.
Oumar Diakité : LE COMBAT