Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

26ème Sommet de l’Union Africaine : L’UA, face aux défis majeurs, suit le chemin de l’échec de l’OUA

Il est désormais de coutume en Afrique que les chefs d’Etat se retrouvent périodiquement pour plancher sur les problèmes socio- politiques et économiques touchant à la vie des peuples africains. C’est ainsi qu’au lendemain des indépendances de la plupart des pays africains, l’impérieuse nécessité s’était manifestée pour les peuples du continent de se mettre ensemble afin d’affronter les défis auxquels l’Afrique se trouvait confrontée : entre autres, on pouvait citer le besoin pressant pour nos peuples de se prendre en charge et d’exiger des ex-colonisateurs qu’ils nous traitent désormais d’égal à égal.

sommet conference reunion union africaine malabo addis abeba chef etats africaine idriss déby président tchadien ibrahim boubacar keita ibk president malien ua

On peut simplement retenir que l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est née de cette ferme volonté des pères des indépendances de s’assumer désormais sur l’échiquier international. Le 25 mai 1963 a été l’aboutissement  de cette volonté d’Africanistes comme Sékou Touré, Modibo Keïta, Abdel Nasser, N’Kuwame N’Kuruma, Julius Nyerere. Mais au fur et à mesure que les années passaient, l’OUA se réduisait inexorablement en un simple club de chefs d’Etat africains avec comme seul agenda de servir de relais aux pouvoirs néo- coloniaux capitalistes.

La suite n’a échappé à personne : loin de conduire les peuples d’Afrique à se prendre en charge, l’OUA les a aliénés aux pouvoirs  français, britannique, d’Allemagne fédérale, d’Amérique. L’Afrique a vécu les années sombres du néocolonialisme occidental et a fini par devenir la servante néocolonialiste.

L’OUA, ayant montré toutes ses limites objectives, est morte sans s’assumer à l’avantage des peuples travailleurs du continent noir. Bonjour l’Union africaine sous l’égide du Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Al Kadhafi. C’était en 2002 au sommet de Durban, en Afrique du Sud. L’objectif fondamental de l’UA n’était autre que de redonner confiance à nos peuples. L’on comprenait bien donc le bien fondé de la bataille de Kadhafi pour l’émergence des Etats-Unis d’Afrique.

L’on rappelle que c’est bien le même Kadhafi qui a été lâchement assassiné le  20 octobre 2011 sans qu’aucun chef d’Etat ou de gouvernement de l’Union africaine ait levé le petit doigt accusateur ou protestataire contre la boulimie des pouvoirs occidentaux à l’encontre de l’homme qui a tout donné et tout mis en œuvre pour l’émergence de l’UA sur les cendres de l’OUA.

L’Union africaine a 14 ans

Au 26ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Adis -Abeba, il est encore question de paix, de démocratie et de développement du continent. Les thèmes majeurs dudit sommet étaient: la sécurité et le développement.

En mage de ce sommet et pour éviter par tous les moyens que le feu s’allume entre le Burkina et la Côte d’Ivoire à propos du mandat d’arrêt international du tribunal militaire du Faso contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire en la personne de Guillaume Soro. Un tête-à- tête d’une heure a réuni les deux chefs d’Etat, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et de Rock Marc Christian Kaboré du Burkina Faso.

Pour rappel, Guillaume Soro aurait  tenté de venir à la rescousse du général putschiste Gilbert Diendéré en difficulté dans sa tentative de récupération du pouvoir perdu par son mentor Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire.

Selon les propos du confrère de RFI à Adis- Abeba, le tête- à- tête entre les deux présidents eut lieu en marge du 26ème sommet de l’UA, s’est bien déroulé. Le président Kaboré a déclaré à l’issue de cet entretien avec son homologue ivoirien qu’ils ont convenu de travailler dans le sens de la paix. Kaboré a dit en substance que ce qui est passé relève de l’histoire et qu’il faut regarder l’avenir avec plus d’espoir pour les peuples.

L’autre dossier porte sur la crise au Burundi et la question de la paix. Sur ce sujet, semble-t-il, sauf surprise agréable sinon, l’UA ne peut régler cette question qui  patine déjà sur la table de l’ONU. Aujourd’hui, plus qu’hier, l’Afrique est la chasse gardée des puissances ex- colonisatrices dont l’avenir n’est plus  prometteur. L’UA, face aux défis majeurs, suit le chemin de l’échec de l’OUA. Wait and see.

Fodé KEITA

Source: L’inter de Bamako

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance