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Kidal: Les faits et les questionnements

Kidal: Les faits et les questionnements: Ghislaine Dupont et Claude Verlon envoyés spéciaux radio france international RFI Mali crime Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes “aguerris” de RFI, la radio mondiale, et “passionnés de l’Afrique” selon la PDG de France Média monde, sont “froidement” abattus l’un de “deux balles” l’autre de trois, selon Laurent Fabius. Au delà de la colère et de l’indignation, nous sommes de tout cœur avec les familles durement éplorées par ce drame d’une horde de barbares sans nom et prions Dieu pour le repos éternel des âmes disparus à Kidal ce 2 novembre 2013. Cependant, vu la gravité des faits,  il est impérieux d’aller au delà de la compassion et d’analyser le contexte à défaut d’avoir des éléments matériels pouvant nous permettre de nous prononcer sur les circonstances réelles des événements du 2 novembre 2013 à Kidal, qui font d’ailleurs l’objet d’une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris. Alors il y a certains faits mais il y’a aussi beaucoup de questionnements dans la géostratégie  malienne.   1. Alpha Oumar Konaré et ATT, deux anciens Présidents du Mali, atteints d’une myopie stratégique ne voyaient pas l’intérêt d’une présence militaire malienne renforcée dans le nord de notre pays et cédèrent  aux sirènes algériennes et libyennes d’alléger le dispositif militaire malien au nord du Mali. Parallèlement, ils ne furent rien pour renforcer l’armée malienne au sud et combattre la corruption et le laisser-aller en son sein.   2. La France de Sarkozy, vexée par le manque de collaboration du régime ATT dans sa politique d’immigration choisie, et dans sa “croisade” (c’est le mot de Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée) contre le régime de Kadhafi, met sur scelle les touareg de la légion islamique de Kadhafi pour qu’ils viennent renforcer les touareg du Mnla déjà bien protégés en France, en Suisse, en Belgique, en Mauritanie, en Algérie, en Libye et au Burkina Faso. Tous les régimes africains de l’ouest ou presque, applaudissent l’intervention et les frappes de l’ONU en Libye, avec les larguages des armes françaises aux rebelles libyens, sauf le Mali d’ATT qui fait comme l’Algérie et l’Afrique du Sud. Les fonctionnaires du quai d’Orsay, ministère des affaires étrangères français sous Sarkozy, reçoivent à plusieurs reprises les représentants Touareg, pour la libération des otages français du Sahel, jugés curieusement plus crédibles que le régime ATT, alors que ATT depuis 2004 à pu faire libérer les otages Allemands et Pierre Camate (l’otage espion français) à la manière dont le président nigérien Mahamane Issoufou à pu faire pour libérer les 4 otages français d’Arlit en fin octobre 2013, c’est à dire par des réseaux touareg qui sont toujours au début et à la fin de chaque prise d’otages occidentaux dans le Sahel depuis plus de 10 ans.   3. La guerre éclate le 18 janvier 2012 parce que les touareg forts de leurs alliés occidentaux, africains et des armes lourdes venues de la Libye pensent pouvoir faire d’une bouchée une armée malienne mal entretenue et abandonnée par Alpha Oumar Konaré et ATT. Malgré des crimes atroces des forces coalisées contre l’armée malienne (Mnla, Ansardine, Mujao et Aqmi) notamment à Aguelhoc avec plus de 100 soldats maliens égorgés, l’armée malienne perdit des villes frontières comme Andarranboukane, Menaka, Tessalit, Aghueloc, Tinazawaten, Leré, mais résista dans les chefs lieux de régions comme Kidal, Gao et Tombouctou où les forces coalisées n’osèrent même pas s’approcher de janvier à mars 2012.   4. Le 22 mars 2012, curieusement alors que le régime ATT avait annoncé et préparait des élections pour le 29 avril 2012 pour céder démocratiquement le pouvoir en juin 2012 à un président élu, un coup d’état des plus incompréhensibles survient au Mali.   À qui profite le crime?   L’ambassadeur français de l’époque à Bamako est le premier représentant occidental à rendre visite aux putschistes à Kati alors que les américains coupaient toute leur coopération avec les nouveaux maîtres de Bamako. Moins de 10 jours après le coup d’état du 22 mars 2012, toutes les villes du nord du Mali tombèrent comme des mouches alors qu’elles avaient résisté pendant plus de deux mois avec ATT.   À qui profite le crime?   Curieusement les putschistes du 22 mars continuent à faire croire qu’ils ont sauvé le Mali et se comparent même à De Gaulle. Dans la foulé, les touareg déclarèrent le 6 avril 2012, l’indépendance des trois régions du nord du Mali et font les choux gras des médias français, dont Alain Juppé alors ministre des affaires étrangères de Sarkozy, commentait à l’Assemblée Nationale française “les succès militaires” des touareg. Alors que tout le monde voyait la coopération et l’alliance des touareg avec l’Aqmi et le Mujao contre les forces maliennes. En juin 2012, le Mujao chassa le Mnla de Gao, puis d’Ansongo en juillet 2012, et le Mnla se réfugia au Burkina Faso et en Mauritanie. Curieusement c’est quand les touareg furent chassés de Gao, qu’Alain Juppé le même qui se félicitait des “succès militaires” des touareg, cria au ” péril islamiste au Sahel” à l’ONU pour plaider en faveur d’une intervention militaire internationale pour stopper les islamistes dans leur projet de création d’un émirat islamiste au nord du Mali, quand bien même qu’ils étaient des anciens alliés du Mnla contre le Mali. L’ONU hésita pendant 9 mois car les américains dégoûtés par le gâchis démocratique au Mali, traînèrent le pied à l’ONU et ne prenaient plus le Mali comme une priorité. C’est à la France de Hollande d’intervenir après 9 mois d’occupation islamiste pour lutter contre le “Sahelistan” (c’est le mot de Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères de la France sous Hollande). Les islamistes déferlaient sur Konna, en janvier 2013 et étaient à deux pas de sauter le verrous de Sevaré et de Diabali installé par la transition impuissante de Dioncounda, Sanogo, Cheick Modibo Diarra et Diango, quand ils furent surpris par les bombes françaises, le 11 janvier 2013. Pour Hollande il s’agissait “d’aider un pays ami à recouvrer son intégrité territoriale” dans son adresse aux français pour annoncer l’intervention militaire française au Mali en janvier 2013. Mais curieusement Gao et Tombouctou libérées par les forces spéciales françaises sont remises sur un plateau d’or à l’armée malienne, mais pas Kidal, où le Mnla fut gentiment invité à s’y installer sans combattre qui que ce soit en venant de son exil forcé burkinabé et mauritanien. Pourtant le président Hollande se félicita de la libération du Mali qui aurait recouvré totalement son intégrité territoriale, à la tribune du stade du 26 mars à Yirimadjo à Bamako le 19 septembre 2013. Bizarre quand même, quand on sait que les français travaillent en “bonne intelligence avec les touareg” à Kidal (selon Jean Yves Le Drian, ministre de la défense de la France sous Hollande) alors qu’il réclament une autonomie voire une indépendance des régions nord du Mali. Donc il y’avait désormais 4 armées à Kidal: française, Tchadienne (avant de partir à Tessalit), Malienne et Mnla. Les Accords de Ouaga du 18 juin 2013 qui disent de cantonner et de désarmer le Mnla ne seront jamais appliqués et ses combattants sur armés circulent comme ils veulent au nord du Mali surtout à Kidal. C’est plutôt 150 soldats de l’armée malienne qui seront cantonnés à Kidal tout comme le gouverneur de Kidal qui se contente de la mairie de la ville alors que le Mnla fait la fête dans les locaux du gouvernorat.   Bizarre, mais bon…   5. IBK, le président élu du Mali, en août 2013 et investi le 4 septembre 2013, libère les criminels du Mnla, lève leurs mandats d’arrêts internationaux et avance main dans la main avec la France dans la nouvelle politique du “Mnla d’abord” alors qu’il a promis le “Le Mali d’abord” aux électeurs maliens lors de la campagne électorale de juillet et août 2013. En octobre 2013 les réseaux touareg comme d’habitude permettaient la libération des 4 otages français pris à Arlit au Niger en septembre 2010. Dans cette libération dont les contours sont très flous les touareg preneurs d’otages sont présentés comme des saints par les médias français et le Niger comme un Etat très sérieux et crédible et tout le contraire du Mali dont les autorités ne bénéficient d’aucun égard des médias français malgré tous les efforts du régime IBK à marcher main dans la main avec la France de Hollande. Des rumeurs persistants dans les médias français avancent 20 à 25 millions d’euros payés aux touareg et l’impunité de certains dirigeants touareg dont Iyad Ag Ghali malgré tous leurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont l’ONU dans ses résolutions 1985 et 2100 demande des poursuites judiciaires. Trois jours seulement après la libération des 4 otages français  d’Arlit, le 2 novembre 2013, 2 journalistes français de la radio RFI, sont morts après avoir été kidnappés par un commando armé à Kidal (ville dont sont présentes les forces françaises en “bonne intelligence” avec les touareg dont un chef Ag Rhissa venait d’être interviewé par les 2 journalistes).   À Qui profite le crime?   En quoi Kidal, une ville de tous les dangers car les criminels de tout acabit, connus de tous, y sont comme des poissons dans l’eau car non “cantonnés” ni “désarmés”, de 34000 électeurs sur 7000000 d’électeurs maliens, serait aussi importante pour un  “reportage sur les législatives maliennes de novembre 2013” jusqu’à risquer la vie de 2 journalistes français non escortés ni par Serval, ni par la Minusma, ni par l’armée malienne et ni par le Mnla puisqu’il reste armé dans le nord du Mali? Pourquoi les pseudo spécialistes du Mali qui commentent ce drame des journalistes dans les médias français présentent Kidal comme non sécurisé par le Mali et oublient gentiment de dire que ce sont les français qui ont empêché l’armée malienne d’y accéder en masse tout en protégeant les touareg du Mnla qui y sévissent? SOURCE/NIARELA

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