La Direction des Opérations de marché de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé le 4 janvier dernier, pour une durée de sept jours, sa première opération d’injection de liquidités au taux fixes de 2%. Cette opération est destinée aux intervenants du marché monétaire de l’UMOA (Union monétaire ouest-africaine). Au total, 94 banques ont déposé leurs soumissions. La BCEAO a mis à leur disposition plus de 3 474 milliards de FCFA.
Selon les résultats rendus publics par le Directeur des opérations de Marché de la BCEAO, Mahamane Alassane Touré, sur ce montant, la Côte d’Ivoire, a une fois de plus fait honneur à son statut de première économie de la zone. Les banques ivoiriennes ont raflé plus de 1 205 milliards de FCFA. Elles sont suivies par celles du Sénégal avec plus de 595 milliards de FCFA.
Les banques maliennes se positionnent derrières ces deux pays avec 403 milliards de FCFA. Viennent ensuite, celles du Burkina Faso 368 milliards de FCFA, du Bénin avec plus 353 milliards, le Togo 250 milliards, le Niger plus de 243 milliards de FCFA, et la Guinée Bissau plus de 55 milliards de FCFA.
Les opérations d’injection de liquidité de la banque centrale sont un mécanisme courant pour contrôler le marché interbancaire et maitriser ainsi la quantité de liquidités en circulation sur le marché sous régional. En pratique, les banques centrales accordent des prêts aux banques commerciales chaque semaine. Mais chaque semaine les banques doivent également rembourser une partie de leurs anciens prêts. Ainsi, l’augmentation ou la diminution de monnaies en circulation dépend de la différence entre les remboursements de prêt et les nouvelles injections.
Pour réaliser ces injections, la Banque Centrale procède à des » appels d’offre » sur le marché interbancaire à un taux minimum (le taux directeur fixé actuellement par la BCEAO à 2% en raison de la pandémie de la Covid-19 sinon il était de 4%). Cette baisse du taux directeur doit permettre aux banques commerciales à leur tour d’octroyer des crédits à la clientèle à un taux plus compétitif.
YC
Source: l’Indépendant