Le constat des observateurs
Le Premier Tour de l’élection législative de Mars-Avril 2020 s’est déroulé dans une atmosphère de morosité totale. Les électeurs n’ont pas fait massivement le déplacement vers les centres de vote à Bamako. Pour superviser ces dites élections, la Mission d’Observation Électorale (MOE) de la Synergie constituée de plusieurs organisations a déployé plusieurs observateurs sur l’ensemble du territoire national. À l’issue de son travail, la Synergie a fait une première déclaration hier lundi 30 mars 2020. Dans son constat, la mission a indiqué que ‘’93,3% des bureaux de vote observés par les 1.145 observateurs de la Synergie ont ouvert à 8h. 5,2% entre 8h et 8h15 ; et le reste après 8h15’’.
Dans la déclaration faite hier, il ressort que le matériel électoral était disponible et en quantité suffisante dans la plupart des bureaux de vote observés. Cependant, la mission a constaté le manque de produits sanitaires et hygiéniques liés à la pandémie du CORONA Virus et de matériel électoral dans certains centres de vote. Dans la majorité des bureaux observés par les observateurs de la Synergie, le personnel électoral était au complet. Elle a par ailleurs observé des scènes d’intimidation ou d’enlèvement d’agents électoraux notamment dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. La présence des observateurs nationaux sur l’ensemble du territoire et celle de 2 observateurs de l’Union Européenne déployés à Bamako, ont été remarquées dans des bureaux de vote (BV). Ceux-ci avaient un libre accès aux BV et pouvaient exercer leur rôle sans restriction, à l’exception de quelques cas isolés où des observateurs ont été intimidés voire menacés. Les délégués des candidats ont également été déployés dans les bureaux de vote. Dans les localités où le vote a eu lieu, le scrutin s’est globalement bien déroulé. Le secret du vote a été respecté dans tous les bureaux où les isoloirs étaient bien disposés. Les observateurs n’ont pas constaté une utilisation abusive des procurations (1,20%). Des cas d’achats de conscience, de spéculations sur les cartes d’électeur et de bourrage d’urnes ont été constatés. La loi dispose qu’à la clôture du scrutin, le (…) .
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Mahamane TOURE, source MOE
NOUVEL HORIZON