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16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles : LA JEUNESSE SEGOVIENNE SE MOBILISE

«Le dialogue peut mieux résoudre nos différends que les agressions physiques. Asseyons nous et parlons», «engageons nous à mettre fin à toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Ne laissons personne de côté», «Stop aux VBG». Ce sont là, entre autres, quelques slogans que les jeunes de Ségou, scandaient à l’unisson, lors de leur marche sur les grandes artères de la Cité des balanzans. Ils étaient des milliers de jeunes à participer à cette grande mobilisation en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

L’activité entre dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles». La campagne de cette année est placée sous le thème international «Orangez le monde : Ecoutez moi aussi».

En phase avec le thème international, notre pays a retenu : «Orangez le monde : Tous unis à l’écoute des femmes et des filles survivantes de violences». Sous le leadership de la direction régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille et de leurs partenaires, notamment ASDAP et UNFPA, les jeunes, tous d’orange vêtus, ont marché afin de renforcer la prise de conscience et inciter les autorités à prendre des mesures pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Du siège de la Sonatam, en passant par l’ORTM et le terrain de la Mission, les jeunes se sont donnés rendez-vous à la place de l’indépendance.

Là, les marcheurs ont été accueillis par les autorités administratives et politiques, les notabilités et l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine des violences faites aux femmes et aux filles de la Région de Ségou. Cette marche, selon les initiateurs, s’adresse à tous, afin d’aider à convaincre les rares esprits réticents au changement, en faveur d’un monde sans violence, notamment à l’égard des femmes et des filles. Pour le représentant résident adjoint de l’UNFPA dans notre pays, Cheick M’Beung, à travers cette marche, les jeunes de Ségou ont donné un sens aux slogans : «Orangez le monde», «tolérance zéro aux violences faites aux femmes et aux filles».

Par ailleurs, à travers chants et théâtres, les jeunes ont fait un plaidoyer pour la scolarisation et le maintien des filles à l’école, seul rempart contre le mariage précoce, une autre forme de violence, a indiqué le représentant de l’UNFPA. Le message de Cheick M’Beung était simple : «Les jeunes, vous devez continuer ce plaidoyer. En plus des autorités politiques et administratives, adressez-vous aux leaders communautaires, religieux, coutumiers, aux journalistes, car la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est un combat de tous. Personne ne doit être à l’écart».

La directrice régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille de Ségou, Mme Cissao Alima Tandia s’est appesantie sur les obstacles qui favorisent les violences faites aux femmes et aux filles. Ces obstacles détruisent dira-t-elle, les acquis de la promotion du genre. Ainsi dans la Région de Ségou, en plus des efforts louables des ONG/partenaires, sa structure, fidèle à sa mission, s’investit, du mieux qu’elle peut, pour réduire la prévalence des violences faites aux femmes et aux filles. Mme Cissao Alima Tandia s’est donc réjouie de cette mobilisation de la jeunesse ségovienne en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Cela, pour la simple raison que la jeunesse constitue un groupe stratégique à mobiliser et à impliquer dans toutes les actions pour un changement de comportement social. Après ces quelques déclarations, les marcheurs ont remis un mémorandum au gouverneur de Ségou, Biramou Sissoko. Lu par Mme Rokia Sidibé, ce document invite le gouverneur à veiller au respect et à l’exécution des lois, règlements et décisions du gouvernement par rapport à la problématique des violences faites aux femmes et aux filles. A travers ce mémorandum, les jeunes de Ségou souhaitent des actions concrètes pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux enfants.

Nul doute pour eux, que la réponse du gouverneur sera marquée par des actions concrètes visibles à Ségou et au Mali. Mme Rokia Sidibé a rappelé qu’en marchant, les jeunes de Ségou veulent non seulement remettre cette question si brûlante au devant de la scène, mais aussi interpeller tous les leaders politiques, administratifs et communautaires à travers le gouverneur. La réponse du gouverneur n’a pas tardé. En effet, Biramou Sissoko s’est engagé à faire une bonne lecture et un bon usage du document que les jeunes lui ont remis. «C’est pourquoi, je me fais d’ores et déjà le devoir d’interpeller tous les acteurs de la région de Ségou.

J’en appelle à l’urgence d’agir dans une grande synergie d’action afin que l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles soit une réalité dans notre région, au Mali et dans le monde», a lancé le gouverneur de Ségou. La Région de Ségou, faut-il le rappeler, a un fort taux de prévalence de mutilations génitales féminines (excisions, mariage précoce). Mariam A. Traoré AMAP-Ségou Legende : Les jeunes ont fait un plaidoyer pour la scolarisation et le maintien des filles à l’école

L’Essor

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