C’était en présence des membres du Cabinet du Ministère de la Santé et du Développement Social, du Directeur du Programme National de Lutte Contre le paludisme, les partenaires Techniques et Financiers et un parterre de journalistes, tous venus pour prendre part à cette conférence de presse qui annonce les activités programmées pour cette 14ème Edition de la Journée Mondiale /Semaine Nationale de Lutte Contre le paludisme au Mali.
En présentant la situation de la lutte contre le paludisme au Mali, Dr Drissa Cissé, Directeur du Programme National de Lutte contre le paludisme a insisté sur la nécessité d’une synergie d’action pour lutter contre le paludisme.
Pour ce qui est du cas du Mali, il dira que le paludisme demeure un problème majeur de santé publique. SLIS 2020 première cause de morbidité 34% et de mortalité 22%. Il a été enregistré : 2666266 cas confirmés ; 843961cas graves ; 1708 décès. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont les couches les plus affectées.
Selon Dr Boubacar Sidibé représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS le 25 Avril de chaque année, le Mali célèbre la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme et pour cette édition 2021, nous déplorons les 384000 décès évitables dus au paludisme qui ont été recensés dans la région africaine de l’OMS en 2020.
Le thème Zéro palu- Tirer un Trait sur le paludisme aété retenu pour l’Edition de cette année en partant du principe que chaque cas de paludisme est évitable, et chaque décès lié au paludisme est inacceptable.
En 2019 la Région Africaine de l’OMS concentrait 94% des 229 millions de cas et des 409000 décès imputables à cette maladie dans le monde. ET ce malgré les progrès appréciables réalisés dans la riposte au paludisme dans la Région.
Il a par ailleurs souligné qu’entre 2000 et 2019, l’incidence du paludisme a baissé de 29% et le nombre de décès a diminué de 60%. Plus de 1,2 milliards de cas et 7,1 millions de décès ont été évités dans la région.
Le Cap Vert a maintenu le statut de pays exempte de paludisme qu’il a acquis en 2018 , L’Algérie a été certifiée exempte de paludisme en 2019,alors que l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Ethiopie, la Gambie, le Ghana et la Namibie ont franchi les étapes intermédiaires fixées pour 2020 à savoir réduire de 40% par rapport à 2015 l’incidence du paludisme et la mortalité associée à cette maladie.
Au nom du Ministre de la Santé et du Développement Social Markatié Daou chargé de mission s’est réjoui de la tenue de cette conférence de presse qui annonce les activités programmées dans le cadre de cette 14ème Edition de la Journée Mondiale / Semaine Nationale de Lutte Contre le Paludisme.
« La célébration de la Journée Mondiale /Semaine Nationale de lutte contre le paludisme Edition 2021 intervient dans un contexte sanitaire marqué par la lutte acharnée contre la pandémie de la Covid- 19. En dépit de nouvelles réalités imposées par cette pandémie aussi contagieuse que budgétivore, le département de la Santé et du Développement Social, et ses partenaires veilles à la préservation des acquis de décennies de lutte contre le paludisme », a-t-il déclaré.
Selon lui, malgré la présence des maladies émergentes qui perturbent le système de santé et met l’économie des Nations à rude épreuve, le paludisme demeure malheureusement dans les pays en développement un facteur de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants.
Il a par ailleurs souligné que Zéro Palu- Tirer un trait sur le paludisme est un slogan illustrateur des progrès accomplis par les pays à travers tous les continents qui ont atteint Zéro cas de paludisme depuis 2000.
Pour sa part, notre pays a enregistré des progrès considérables en matière de lutte contre le paludisme avec notamment une réduction de la prévalence parasitaire qui a passé de 36/% en 2015 à 19% selon les résultats de l’EDSM 2018 avec des extrêmes variant entre 1% à Bamako et 30% à Sikasso.
Mohamed Kanouté
Source: Mali24