Ce qui n’était au départ qu’une sombre affaire de mœurs dérape en crise politique. En effet, aujourd’hui, les violences se poursuivent dans les rues de Sédhiou en Casamance, région dont est originaire Ousmane Sonko. Une région qui sort à peine d’un long conflit mené par des rebelles séparatistes.
« Les manifestants, en transe, s’attaquent aux institutions. La gouvernance, la mairie, l’inspection d’académie, l’inspection des Eaux et Forêts et Chasse, la nouvelle place publique ont été caillassées », rapporte Seneweb. Et ajoute que c’est également en Casamance que le premier mort a été déploré.
Les autorités semblent débordées par les agissements de jeunes déterminés. Des commerces ont été pillés. Des témoins, vidéo à l’appui , rapportent que des routes ont été coupées, des véhicules caillassés, sans que les forces de l’ordre n’interviennent.
« L’Etat ne doit pas permettre la présence d’individus non identifiés comme faisant partie des forces de l’ordre pour des opérations de maintien de l’ordre, ni l’usage excessif de la force dont ils ont fait preuve. Ce sont des évidentes violations du droit international des droits humains », a averti Amnesty international.
Pour rappel, Ousmane Sonko, député, figure de l’opposition et candidat à la dernière présidentielle, est accusé de “viols et menace de mort”, par une employée d’un salon de massage. Il est interpellé pour « troubles à l’ordre public » par les autorités judiciaires de son pays.
S SIDIBÉ
Source: Essor