Lionel Messi contre Cristiano Ronaldo:
Ces deux attaquants qui tournent à un but par match croquent les records avec voracité et monopolisent le Ballon d’Or depuis six ans. Cela suffit-il pour faire de leur duel le plus relevé du football moderne?
Une lutte de titans, après d’autres
La rivalité entre Messi et Ronaldo, doublée d’une stupéfiante course aux records, tient en haleine la planète football en ce début de XXIe siècle. Les chiffres ont de quoi donner le tournis. Avec 4 Ballons d’Or d’affilée, 74 buts inscrits en C1 et son bilan ahurissant en Liga (253 réalisations dont 50 sur une saison en 2011-12), “Leo” a d’ores et déjà frappé très fort à seulement 27 ans. Mais CR7 (29 ans) n’est pas en reste. Double Ballon d’Or et grand favori pour une 3e couronne, il n’est qu’à 3 petites longueurs de “la Pulga” sur le plan européen et avait lui aussi marqué les esprits la saison dernière avec 17 buts en Ligue des champions.
Difficile donc de trouver trace dans l’histoire d’un duel équivalent, avec deux joueurs au sommet de leur art ensemble, jouant au même poste et faisant exploser tous les compteurs.
Pelé et Maradona se disputent encore aujourd’hui le titre officieux de meilleur joueur de tous les temps mais le Brésilien, triple champion du monde, a achevé sa carrière (1977) quand l’Argentin débutait à peine la sienne (1976).
Dans les années 1950, c’est plutôt un trio qui domine: Di Stefano, Kopa et Puskas. Mais ils évoluaient tous au Real Madrid (C1 1956 à 1960).
Les années 1970 voient l’affrontement de Beckenbauer et Cruyff (5 Ballons d’Or à eux deux), traduction de l’hégémonie exercée par l’Allemagne (Mondial-1974) et le Bayern Munich (3 C1) face aux Pays-Bas (deux finales de Coupe du monde) et l’Ajax Amsterdam (3 C1). Or, l’un est défenseur, l’autre attaquant.
Au tournant du siècle émerge le duo Zidane-Ronaldo: à eux deux, ils cumulent deux Coupes du monde (1998, 2002), trois Ballons d’Or et six trophées du joueur Fifa de l’année (qui allait fusionner avec le Ballon d’Or en 2010). Mais ils sont devenus les meilleurs amis au Real Madrid, ce que ne seront jamais Cristiano et Messi…
L’Espagne comme champ de bataille
En rejoignant Madrid en 2009, Ronaldo a initié une bataille frontale avec son adversaire de Barcelone. Leurs records et trophées individuels ont aiguisé la rivalité historique des deux clubs.
“Le duel Cristiano-Messi se prolonge bien au-delà du championnat espagnol, qui les confronte comme les fers de lance respectifs du Real et du Barça, avec tout ce que cela signifie, ce qui n’est pas rien: un long siècle de lutte”, a écrit début novembre l’éditorialiste Alfredo Relaño, directeur du quotidien sportif As et membre du collège des journalistes élisant le Ballon d’Or 2014. Du coup, dans un paysage footballistique aussi polarisé que la Liga, chacun se range derrière son champion: en novembre, le quotidien catalan Mundo Deportivo a consacré une dizaine de Unes à Messi; comme le journal madrilène Marca avec Ronaldo.
Les coéquipiers se rangent aussi derrière leur chef de file. D’où les sévères critiques à Madrid contre Xabi Alonso quand le néo-Bavarois a dit que l’Allemand Manuel Neuer méritait plus le Ballon d’Or que son ancien équipier au Real.
En somme, tout est motif à comparaison: les pochettes des jeux vidéo, le nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux ou les revenus des deux joueurs, qui figurent dans le top 5 des sportifs les mieux payés en 2014 selon le magazine Forbes
L’œil des deux combattants
Marquer l’histoire, tel est l’objectif affiché par les deux joueurs, mais quand Ronaldo dit vouloir être “le meilleur de tous les temps”, Messi insiste sur sa volonté de décrocher des titres collectifs. Régulièrement interrogé au sujet de leur rivalité, chacun préfère botter en touche pour éviter toute tempête médiatique.
“Je l’ai dit plusieurs fois, je ne suis pas en concurrence avec Cristiano, je joue mon jeu, je fais mon travail”, a expliqué Messi il y a quelques semaines. “Les trophées individuels sont ce qui m’importe le moins.”
Même retenue pour Ronaldo: “Certaines personnes aiment les brunes, d’autres aiment les blondes. Je respecte tous ces avis”, a dit le Portugais début novembre, même s’il a dû démentir ce mois-ci sur Facebook avoir tenu en privé des propos insultants à l’égard de Messi.
Alors, c’est qui le plus fort? “Quand j’arrêterai ma carrière, je regarderai les statistiques pour voir si je suis parmi les meilleurs, et j’y serai sûrement”, a prophétisé Ronaldo. Messi aussi.
Une lutte de titans, après d’autres
La rivalité entre Messi et Ronaldo, doublée d’une stupéfiante course aux records, tient en haleine la planète football en ce début de XXIe siècle. Les chiffres ont de quoi donner le tournis. Avec 4 Ballons d’Or d’affilée, 74 buts inscrits en C1 et son bilan ahurissant en Liga (253 réalisations dont 50 sur une saison en 2011-12), “Leo” a d’ores et déjà frappé très fort à seulement 27 ans. Mais CR7 (29 ans) n’est pas en reste. Double Ballon d’Or et grand favori pour une 3e couronne, il n’est qu’à 3 petites longueurs de “la Pulga” sur le plan européen et avait lui aussi marqué les esprits la saison dernière avec 17 buts en Ligue des champions.
Difficile donc de trouver trace dans l’histoire d’un duel équivalent, avec deux joueurs au sommet de leur art ensemble, jouant au même poste et faisant exploser tous les compteurs.
Pelé et Maradona se disputent encore aujourd’hui le titre officieux de meilleur joueur de tous les temps mais le Brésilien, triple champion du monde, a achevé sa carrière (1977) quand l’Argentin débutait à peine la sienne (1976).
Dans les années 1950, c’est plutôt un trio qui domine: Di Stefano, Kopa et Puskas. Mais ils évoluaient tous au Real Madrid (C1 1956 à 1960).
Les années 1970 voient l’affrontement de Beckenbauer et Cruyff (5 Ballons d’Or à eux deux), traduction de l’hégémonie exercée par l’Allemagne (Mondial-1974) et le Bayern Munich (3 C1) face aux Pays-Bas (deux finales de Coupe du monde) et l’Ajax Amsterdam (3 C1). Or, l’un est défenseur, l’autre attaquant.
Au tournant du siècle émerge le duo Zidane-Ronaldo: à eux deux, ils cumulent deux Coupes du monde (1998, 2002), trois Ballons d’Or et six trophées du joueur Fifa de l’année (qui allait fusionner avec le Ballon d’Or en 2010). Mais ils sont devenus les meilleurs amis au Real Madrid, ce que ne seront jamais Cristiano et Messi…
L’Espagne comme champ de bataille
En rejoignant Madrid en 2009, Ronaldo a initié une bataille frontale avec son adversaire de Barcelone. Leurs records et trophées individuels ont aiguisé la rivalité historique des deux clubs.
“Le duel Cristiano-Messi se prolonge bien au-delà du championnat espagnol, qui les confronte comme les fers de lance respectifs du Real et du Barça, avec tout ce que cela signifie, ce qui n’est pas rien: un long siècle de lutte”, a écrit début novembre l’éditorialiste Alfredo Relaño, directeur du quotidien sportif As et membre du collège des journalistes élisant le Ballon d’Or 2014. Du coup, dans un paysage footballistique aussi polarisé que la Liga, chacun se range derrière son champion: en novembre, le quotidien catalan Mundo Deportivo a consacré une dizaine de Unes à Messi; comme le journal madrilène Marca avec Ronaldo.
Les coéquipiers se rangent aussi derrière leur chef de file. D’où les sévères critiques à Madrid contre Xabi Alonso quand le néo-Bavarois a dit que l’Allemand Manuel Neuer méritait plus le Ballon d’Or que son ancien équipier au Real.
En somme, tout est motif à comparaison: les pochettes des jeux vidéo, le nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux ou les revenus des deux joueurs, qui figurent dans le top 5 des sportifs les mieux payés en 2014 selon le magazine Forbes
L’œil des deux combattants
Marquer l’histoire, tel est l’objectif affiché par les deux joueurs, mais quand Ronaldo dit vouloir être “le meilleur de tous les temps”, Messi insiste sur sa volonté de décrocher des titres collectifs. Régulièrement interrogé au sujet de leur rivalité, chacun préfère botter en touche pour éviter toute tempête médiatique.
“Je l’ai dit plusieurs fois, je ne suis pas en concurrence avec Cristiano, je joue mon jeu, je fais mon travail”, a expliqué Messi il y a quelques semaines. “Les trophées individuels sont ce qui m’importe le moins.”
Même retenue pour Ronaldo: “Certaines personnes aiment les brunes, d’autres aiment les blondes. Je respecte tous ces avis”, a dit le Portugais début novembre, même s’il a dû démentir ce mois-ci sur Facebook avoir tenu en privé des propos insultants à l’égard de Messi.
Alors, c’est qui le plus fort? “Quand j’arrêterai ma carrière, je regarderai les statistiques pour voir si je suis parmi les meilleurs, et j’y serai sûrement”, a prophétisé Ronaldo. Messi aussi.