Ces dernières semaines, une série de meurtres, enlèvements, cambriolages et de braquages suscite l’inquiétude des populations de Gao. Face au regain de l’insécurité, le gouverneur de la région a décidé de prendre le taureau par les cornes. Une batterie de mesures est annoncée pour renforcer la sécurité.
Ainsi, le général de brigade Moussa Traoré a décidé, ce vendredi, l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 5h du matin pour 15 jours à partir du lundi 15 février sur toute l’étendue de la région. En plus du couvre-feu, les autorités régionales annoncent l’interdiction formelle de la circulation des « véhicules non immatriculés, entre les villes, villages, hameaux et campements sur toute de la Région de Gao ».
Toutefois, une dérogation est faite aux véhicules et autres engins de l’Armée, des forces partenaires, de la Minusma, les ambulances et autres véhicules d’urgence civiles. Cette interdiction « s’applique jusqu’à la levée définitive l’état d’urgence » dans la région, note la décision du gouverneur.
Par ailleurs, une autre décision du gouverneur interdit formellement les coups de feu « de tout type à feu de tout calibre pendant les cérémonies de réjouissance, de baptême ou de mariage ».
Ces derniers jours et semaines, la ville vit une montée de l’insécurité. Mardi dernier, l’assassinat, à son domicile, d’un leader influent par des individus armés non identifiés a suscité de vives réactions dans la ville. Ce dernier assassinat en date s’ajoute à une longue liste d’autres qui ont endeuillé la ville. Des organisations de la société civile ont organisé, le 27 janvier dernier, une manifestation pour dénoncer « l’insécurité grandissante ».
M. TOURÉ
Source : L’ESSOR