Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mercredi à de profondes réformes des instances de l’ONU, en soulignant qu’elles n’avaient pas empêché la Russie d’envahir l’Ukraine. Prenant la parole via la vidéo-conférence devant le Parlement japonais, M. Zelensky s’est félicité que le Japon soit “la première nation en Asie à avoir fait pression” sur la Russie.
“Je vous demande de continuer à imposer des sanctions”, a-t-il dit, alors que Tokyo s’est départi de sa prudence habituelle en se joignant très vite aux mesures punitives des Occidentaux contre Moscou. “Ni les Nations unies, ni le Conseil de sécurité n’ont fonctionné. Des réformes sont requises”, a lancé le dirigeant ukrainien.
“Nous avons besoin d’un outil pour assurer de manière préemptive la sécurité mondiale. Les organisations internationales existantes ne fonctionnent pas dans ce but. Nous devons donc développer un nouvel outil préemptif qui puisse réellement arrêter les invasions”, a-t-il assuré.
“Arrêter le tsunami”
“Personne ne se sentira en sécurité tant que cette guerre n’est pas terminée et que la paix n’est pas revenue”, a poursuivi M. Zelensky, avant d’ajouter: “Faisons des efforts pour que la Russie veuille et recherche la paix. Des interdictions de commerce avec la Russie doivent être introduites pour arrêter le tsunami de l’invasion contre l’Ukraine”.
Le président ukrainien a profité de son discours devant le Parlement au Japon, encore hanté par la catastrophe de Fukushima en 2011, pour souligner les dangers auxquels son pays fait face avec les attaques russes contre les centrales nucléaires et le site de Tchernobyl.
“En haut des réacteurs brisés se trouvent (…) des installations de traitement actives pour les matériaux nucléaires. La Russie a transformé ce site en une zone de guerre”, a-t-il déclaré, avertissant qu’il faudrait des années pour évaluer les possibles effets environnementaux de l’occupation de Tchernobyl par la Russie.
M. Zelensky a également répété des affirmations de Washington selon lesquelles la Russie pourrait se préparer à utiliser des armes chimiques, sans toutefois fournir de preuves précises.
“Je reçois des informations selon lesquelles la Russie prépare des attaques à l’aide d’armes chimiques telles que le gaz sarin, exactement comme en Syrie”, a-t-il affirmé devant les parlementaires à Tokyo, qui a été le théâtre d’une attaque au gaz sarin en 1995 par des membres de la secte Aum.
Source : 7sur7.be