Transition, réformes politiques et institutionnelles, élections, le Vice-président du Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM) livre les positions du parti de l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra à Journal du Mali.
Pourquoi le RpDM a-t-il accepté d’adhérer au Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles ?
D’abord on ne voit pas l’utilité de cet organe. Les membres ne sont que des anciens responsables sélectionnés pour leur permettre d’aller bouffer quelque chose, augmenter les charges de l’État et augmenter la misère du contribuable malien. Au niveau du RpDM, nous avons reçu une invitation pour fournir des membres, sans pour autant nous dire quelles seront les fonctions de cet organe. Nous avons quand même envoyé notre délégué, qui a été choisi. Nous ne savons pas sur quelle base les autres membres l’ont été. Tout est dans le flou depuis que cette transition a commencé.
En lieu et place du Comité d’orientation stratégique, qu’est-ce que vous préconisez ?
Nous sommes clairs et constants sur nos positions. Pour nous, les autorités de la transition doivent s’occuper de deux choses : acquérir la sécurité pour les citoyens et leurs biens et ensuite organiser des élections transparentes et acceptées de tous. Pour arriver à ces élections, nous avions demandé la mise en place d’un organe unique de gestion, mais le gouvernement de transition n’a pas écouté cela. Maintenant, à quoi cela sert-il d’aller mettre des réformes dans sa Feuille de route, réformes qu’il n’a même pas la légitimité de faire ? Voyez par exemple le scrutin référendaire, qu’il veut tenir alors que 60% de notre territoire nous échappent. À mon avis, la transition veut juste faire glisser les clauses de l’Accord d’Alger dans la Constitution.
Que pensez-vous du chronogramme électoral ?
Pour le chronogramme en ce qui concerne le referendum, nous conseillons à la transition de ne pas s’y aventurer. Si elle ne nous écoute pas, nous allons battre campagne pour que le non l’emporte sur le oui. Cependant, quant aux autres élections, notamment la présidentielle, les législatives, les municipales et autres, nous sommes d’accord. Cela mettra fin à la période transitoire. Et nous ne voulons pas qu’un seul jour s’ajoute à la durée fixée pour la transition.
Cheick Modibo Diarra sera-t-il candidat à la présidentielle prochaine ?
Un parti politique se crée pour aller à la conquête du pouvoir. Et Dr. Cheick Modibo Diarra sera bel et bien notre candidat en 2022. Nous pensons qu’il est le seul capable de fédérer l’ensemble du Mali et de trouver des solutions pour sortir notre pays du trou.
Propos recueillis par Boubacar Diallo
Source : Journal du Mali