Conformément à sa mission de promouvoir la sécurité routière et de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier, et aux orientations et instructions du ministre des Transports et de la mobilité urbaine, l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), appuyée par des éléments de l’Unité motoriste de la gendarmerie, a déployé, le samedi 15 juin 2019, ses agents sur l’ensemble des axes pénétrants de Bamako.
Supervisée par le directeur général de l’ANASER, le chef d’escadron Mamadou Sidiki KONATE, cette descente inopinée sur pratiquement l’ensemble des Routes nationales en direction et en provenance de Bamako vise à renforcer la prévention contre l’insécurité routière et à minimiser les accidents de la route.
Dans le cadre du renforcement de la sécurité routière, particulièrement en milieu interurbain, l’ANASER a décidé conjointement avec l’Unité des motoristes de la gendarmerie d’occuper les axes routiers au niveau des différentes Routes nationales (RN) qui convergent vers Bamako. Il s’agit de la RN27 (la route de Koulikoro), la RN6 (la route de Ségou), la RN7 (la route de Sikasso), la RN26 (la route de Kangaba), la RN5 (la route de Naréna), la RN24 (la route de Kita) et la RN3 (la route de Kolokani-Diéma).
Selon le DG de l’ANASER, le contrôle est surtout axé sur l’état physique des véhicules, notamment la visite technique et la pneumatique.
« Les pneus jouent un rôle essentiel en matière de sécurité routière. Or, on constate que bon nombre de pneus, utilisés par les véhiculés, sont usés ou sont de seconde main. Ce qui fait qu’il y a beaucoup d’accidents tragiques qui se produisent par suite d’éclatement des pneus », a déploré le DG de l’ANASER.
Aussi, a-t-il expliqué, l’objet de cette descente inopinée, sur le terrain, vise à sensibiliser et exiger des conducteurs, notamment les véhicules de transport en commun, à mettre leurs véhicules dans les conditions idoines de transport.
« Aujourd’hui, l’opération consiste à occuper le terrain pour prévenir les accidents, en vérifiant la pneumatique et en contrôlant la visite technique, les pneumatiques, les essuie-glaces (période d’hivernage oblige), le port de la ceinture de sécurité, l’excès de vitesse, etc. Tout cela pour davantage renforcer la sécurité des passagers et leurs biens », a-t-il précisé.
Le DG de l’ANASER s’est félicité de l’organisation de cette opération qui a procédé au contrôle de plusieurs véhicules dont certains ont été sanctionnés : pour défaut de freinage ou de pneus fortement usés, le véhicule est immobilisé jusqu’à la réparation surplace des défauts constatés. Pour les autres infractions, telles que le défaut de la visite technique ou d’assurance, le conducteur est verbalisé : il paye contre reçu son infraction ou après. Dans le cas contraire, les documents du véhicule sont saisis par les agents de sécurité.
Il a profité de l’occasion pour lancer un vibrant appel aux usagers de la route, particulièrement aux passagers qui doivent comprendre que ces opérations sont organisées, avant tout, dans leurs intérêts. Car, il s’agit avant tout de sauver leur vie. La preuve : il s’agit de sauver leur vie, avant de renfler les caisses de l’État.
« Les passagers doivent constituer la première force de la police dans le véhicule de transport en commun. On ne peut pas mettre un policier ou un gendarme dans tous les véhicules, encore moins à tous les km du réseau routier. Alors, dès qu’un passager voit le convoyeur ou le chauffeur faire des actes qui vont à l’encontre de leur sécurité, il doit leur dire non ! Il y va de la sécurité de tous les occupants. À défaut de ne pas pouvoir interdire l’infraction, il peut dénoncer l’indélicat conducteur au premier poste de police ou de gendarmerie, qui a l’obligation d’agir pour mettre fin à ladite infraction », a conseillé le chef d’escadron Mamadou Sidiki KONATE, directeur général de l’ANASER qui a pour slogan : « Vaut mieux arriver en retard que d’arriver dans un corbillard ».
Par Sidi DAO