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Visite technique des véhicules : Un seul centre ne fait pas l’affaire à Bamako

Bamako, 14 novembre (AMAP) La visite technique annuelle des voitures est une obligation pour tous les automobilistes. Elle permet de détecter les problèmes techniques sur la voitureafin d’éviter pas mal de problèmes sur la route. Pour un automobiliste, le défaut de visite technique sur le véhicule est une violation de cette obligation qui est sanctionnée, pouvant aller jusqu’à l’immobilisation de la voiture, car l’absence de la visite technique est considérée comme un danger pour la vie du conducteur et celle des autres usagers de la route.

Au Mali, c’est une seule société qui a le monopole de cette opération. Il s’agit de «Mali Technic System». A Bamako, cette société n’a qu’un seul centre situé à Sogoniko sur l’Avenue de l’OUA. Mais compte tenu du nombre de véhicules en circulation à Bamako, la visite technique se révèle être un parcours du combattants pour de nombreux automobilistes. Certains peuvent, souvent, passer toute une journée dans de longues files pour espérer avoir le précieux sésame de «Mali Technic System».

La visite technique coûte 7500 Fcfa sur lesquels, 5000 Fcfa vont dans les caisses de la société et 2500 Fcfa reviennent à l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER).Adama Sinayoko, promoteur de garage, pense qu’une seule visite technique par an n’est pas une garantie suffisante pour assurer la sécurité routière. Pour lui, un véhicule doit être soumis à un contrôle technique tous les six mois, particulièrement pour les véhicules de transport.

Par ailleurs, notre interlocuteur déplore qu’au Mali, les automobilistes ne respectent pas les conditions de la visite technique. D’après lui, certains louent sur place des outils et accessoires pour effectuer la visite technique. Il s’agit, notamment, des extincteurs, des triangles, des clignotants. Selon un autre garagiste, « la solution est qu’après la visite technique, les véhicules soient soumis à une contre-visite effectuée par une autre société ».

Bakary Bakayoko, un autre automobiliste, estime qu’en plus de patienter dans la file de véhicules, les usagers sont, souvent, obligés de soudoyer les gens dn charge de l’opération, en leur donnant un billet de 2000 ou 2500 Fcfa pour obtenir le précieux document ».

Comme lui, beaucoup d’automobilistes pensent qu’à «Mali Technic System, même pour 1000 Fcfa, les techniciens ferment les yeux sur les défaillances qu’ils observent sur des véhicules». Ce qui serait à l’origine de nombreux accidents dans la circulation. C’est pourquoi, des voix s’élèvent, aujourd’hui, pour demander de mettre fin au monopole dans le cadre de cette opération qui concerne des milliers de véhicules par an.

PROMESSE NON TENUE – En 2014, les députés de la Commission des travaux publics, de l’habitat et des transports de l’Assemblée nationale avaient effectué une visite inopinée à Mali Technic System. Lors de cette sortie sur le terrain, les élus de la nation avaient demandé aux responsables de la société de tout faire pour mettre fin aux longues files d’attente des usagers, lors de la visite technique des véhicules. A défaut de quoi, ils allaient saisir le ministre en charge des Transports de l’époque sur la question. La direction de la société, qui avait pris cette menace très au sérieux, a invité les journalistes pour une conférence de presse en février 2015, au cours de laquelle elle a annoncé l’ouverture d’un autre point de visite technique des véhicules sur la rive gauche de Bamako, afin d’assurer la fluidité de cette opération.

Lors de cette conférence de presse, la gérante adjointe de la société, Mme Touré Adam Diawara, avait indiqué que sa structure n’avait pas de problème. Pour tenter d’étayer ses propos, elle avait dit que sa société enregistre en moyenne, 500 véhicules par jour. « Nous avons 14 centres au Mali dont un à Bamako. Mais c’est dans la capitale que nous avons une moyenne de 517 véhicules par jour. C’est pourquoi, nous avons songé à ouvrir un second centre. Nous avons commandé des matériels modernes pour cela et nous sommes en train de chercher un emplacement idéal pour les installer », avait expliqué Mme Touré Adam Diawara.

Mais depuis cette annonce, qui date de plus de quatre ans, rien n’a encore été fait dans ce sens. Afin d’avoir la version des responsables de Mali Technic System sur cette opération et les griefs formulés contre la société, nos nombreuses tentatives de les rencontrer ont été vaines.

DD/MD (AMAP)

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