Cela ne fait l’ombre d’aucun doute, le Mali officiel est en train de ressentir les contrecoups de l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali, S. E. Joël Meyer, le 31 janvier 2022, pour des “propos outrageux” de deux membres du gouvernement français à l’égard des autorités maliennes de la Transition, avec la mise en pratique de mesures d’accès limité au visa français.
Comme la réponse du berger à la bergère, le Consulat général de France à Bamako excelle dans la rétorsion contre des officiels maliens, dont les demandes de visa sont presque toutes refusées, en cette période de vacances où les besoins de voyages vont crescendo.
Et si par extraordinaire, un officiel voyait le visa apposé sur son document de voyage, sa durée de séjour ne dépasserait plus de 15 jours alors que celle-ci, précédemment, pouvait aller jusqu’à trois mois. Et comme pour corroborer l’assertion qui dit qu’un malheur ne vient jamais seul, on a l’impression que tous les pays de l’Union européenne se sont passés le mot pour durcir les conditions d’entrée dans l’espace Schengen aux ressortissants maliens. En tout cas, le détenteur du passeport diplomatique malien est presque systématiquement refusé d’entrée sur le territoire français alors que son compatriote, titulaire d’un passeport ordinaire, tire son épingle du jeu pour peu qu’il soit en règle vis-à-vis de la législation française en la matière.
Du coup, c’est la peine dans certains milieux. Beaucoup de rendez-vous médicaux ou d’affaires semblent donc désormais tributaires de la détente entre Bamako et Paris. En attendant, les plus optimistes et les plus dégourdis pourraient toujours user de subterfuges pour échapper aux mailles du filet, comme par exemple acquérir une autre nationalité pour éviter les sauts d’obstacles.
La rédaction
Source: Aujourd’hui-Mali