Depuis la semaine dernière, une vidéo attentatoire aux droits des animaux circulait sur les réseaux sociaux. Dans ladite vidéo, on voit l’homme de Farabana et ses disciples brûler vif un bœuf. Considéré comme cruel, cet acte a été condamné par beaucoup de gens. Si un tel acte n’était pas punissable auparavant, tel n’est plus le cas. Suivant l’article 18 de la loi n° 2012-014/du 24 février 2012, on note ceci : « Quiconque aura, sans nécessité, publiquement ou non, exercé des sévices graves ou commis un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité, sera puni d’un emprisonnement de onze (11) jours à trois (3) mois et facultativement d’une amende de 10 000 F à 100 000 F. En cas de récidive, les peines seront portées au double ». C’est donc sur la base de cette loi que le procureur près le tribunal de grande instance de Kati s’est autosaisi du dossier. De ce fait, Moustapha Diallo a été interpellé et mis en détention depuis hier, par le procureur, nous confie une source proche du dossier. Sans nul doute, enchaine la source, les dispositions de la loi, ci-dessus mentionnée, lui (Moustapha) seront applicables.
En effet, courant vendredi 26 juin, Moustapha Diallo s’était confié à Kati24, un activiste qui poste des vidéos sur les réseaux sociaux. Il reconnaissait avoir fait l’acte qui lui est reproché. Puis de s’expliquer comme : « Sans doute, c’est moi-même qui ai fait ce qui se trouve dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. J’ai fait cet acte pour aider un de nos compatriotes qui vit en France ». Ce Malien résidant en France, dit-il, a sollicité mon aide dans une affaire conflictuelle de société qui l’oppose à des blancs. « Notre compatriote gérait cette grande société qui se trouve dans certains pays avec trois (3) blancs. Suite à une dispute, raconte Moustapha, les blancs ont voulu lui écarter de la gestion de cette société. Or, le Malien dit avoir déboursé une somme importante dans la société ».
À l’en croire, c’est ainsi que le Malien résidant en France lui a saisi. « Nous connaissons notre travail (fétichisme), c’est normal que nous aidions nos compatriotes qui se trouvent en difficulté dans d’autres pays. Je n’ai fait ce sacrifice ni pour aider les pros régimes ni pour les anti régimes, mais pour ce Malien », précisait-il.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays-Mali