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URD: Les responsables engagés à mettre le parti en lambeaux

Attaqué par Gougnon Coulibaly par une décision du tribunal de la commune V du district de Bamako faisant de lui le président par intérim du parti de l’URD, le vendredi 22 avril, la chambre des référées de la Cour d’appel, a révélé à son audience que le prof Salikou Sanogo demeure jusqu’à preuve du contraire le président par intérim du parti. On se demande jusqu’où Gougnon et son équipe sont prêts à aller. En tout cas, un pourvoir en cassation plane en air.  

Cette action du camp Salikou était prévisible, et c’était la moindre des choses pour sauver son poste. Aujourd’hui, le parti de URD vit des moments les plus sombres de son existence depuis la disparition de son président fondateur feu Soumaïla Cissé, parti en laissant dernière lui une famille politique divisée à cause de son héritage.

Au Mali, c’est le problème avec les partis politiques.  À peine que le président fondateur du parti s’en aille, on assiste à des coups de couteau des membres pour le poste de la présidence alors qu’il y a les textes. Pourquoi ne pas les consulter ? En tout cas, c’est honteux de voir. Pour rappel, cette histoire commence quand Gougnon Coulibaly et quelques membres du parti ont décidé de prendre le prof Salikou au contre-pied pour contrôler la présidence du parti, en organisant des congrès sans le consentement du président intérimaire.

Salikou Sanogo a décidé avec son camp d’établir une liste de personnes de suspendre certains membres du parti dont fait partie Gougnon. Cette suspension est aujourd’hui à l’origine de ce problème que traverse ce beau parti politique qui incarnait l’Union. Mais c’était à l’époque de Soumaïla qui avait l’art d’accueillir toutes personnes de n’importe quelle formation politique. À ce rythme, ce parti se videra de ses membres et il ne sera qu’une coquille vide. Et là ils auront trahi le combat de leur président fondateur qui a toujours prôné la conciliation.

Pour l’heure, même si on organise les élections présidentielles, le parti URD dans cette situation n’aura même pas 6℅ des voix. Ils ne sont pas les seuls, décidément c’est les deux anciens partis majoritaires qui trempent dans les mêmes problèmes. Au RPM, c’est la même problématique. Surtout que les politiques n’inspirent plus, avoir confiance au peuple.

S’ils sont malins, ils devraient chercher à comprendre pourquoi le peuple ne leur fait plus confiance. Mais au lieu de cela, ils s’écrasent pour une question de poste. Il en a été toujours ainsi. L’image des partis politiques de ce pays ne luit plus. Ce n’est pas du jour au lendemain que cela va changer.

Leur attitude montre qu’ils ne peuvent pas répondre aux aspirations du peuple, même si la transition venait à s’achever demain. Donc, le mieux serait qu’ils prennent du recul et repenser à leur objectif si réellement leur volonté est de redorer le blason du parti comme l’espérait le président fondateur feu Soumaïla Cissé. En tout cas, la logique voudrait qu’un parti politique n’aspire qu’à la conquête du pouvoir. Les politiciens maliens l’ont oublié depuis belle lurette.

Lansine COULIBALY  

Source: LE COMBAT

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