Il y a quelques années, la place du cinquantenaire, non loin de l’Ecole normale supérieure (ENSUP), a fait l’objet d’une convoitise telle qu’elle a failli passer dans l’escarcelle de spéculateurs fonciers avec la complicité d’un membre du gouvernement.
Malheureusement, pour eux, certains veillaient au grain et des dispositions ont été prises pour suspendre les opérations foncières. C’est d’ailleurs au sujet de ces dispositions que les agissements du ministre en question étaient totalement incompris, car il était de ceux qui devaient veiller à l’application de cette mesure.
Seulement, notre désormais ancien ministre, très bavard en ce moment, savait ce qu’il faisait. «Il avait son plan», comme on le dit. À l’origine, il faut dire que des ressortissants marocains étaient très intéressés par l’espace situé au bord du fleuve.
Ayant eu écho de cette convoitise, notre ministre a, indirectement, approché les intéressés à travers d’incessants appels du pied en vue de liquider cette affaire, sans aucun souci au niveau de sa hiérarchie ; il a mis en avant un proche, parmi les proches du président de la République, un influent membre de sa famille.
L’affaire a failli être conclue et l’espace vendu quand, en a été informé, le Premier ministre d’alors. Celui-ci fit aussitôt appel au ministre qui s’est, quelque peu gêné aux entournures, confondu en excuses. Et l’espace du cinquantenaire fut ainsi sauvé ! Mais pour combien de temps ?
MT
Source : Nouvelle Libération