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Transition : la CEDEAO dit « non » à une prolongation et brandit des menaces

La CEDEAO s’oppose à toute prorogation de la transition au Mali. Les chefs de l’Etat de l’organisation l’ont fait savoir ce jeudi lors d’un sommet à Accra au Ghana. L’organisation prévoit également des sanctions ciblées contre tous ceux dont les actions impactent négativement le calendrier de la transition. Elle demande aux autorités de soumettre d’ici fin octobre 2021, le chronogramme des élections de février 2022. Aussi, l’organisation sous régionale dénonce fermement la volonté des autorités de la transition d’engager des compagnies de sécurité privées au Mali.

La conférence des Chefs d’Etat a affirmé son attachement au délai de la transition. « Si les militaires maliens ne rendent pas le pouvoir en février prochain, les sanctions internationales contre Bamako seront sévères », indique le ministre des affaires étrangères du Niger.
Elle prévoit des sanctions ciblées contre des individus, dont les actions impactent négativement le calendrier de la transition tel qu’arrêté par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Ces mesures sont relatives à l’interdiction de voyage pour ces personnes et leur famille et le gel de leurs avoirs financiers.
A cet effet, la Conférence demande au président de la Commission de la CEDEAO de compiler et soumettre la liste des individus et groupes d’individus concernés.
Par ailleurs la CEDEAO s’oppose à l’intervention au Mali de la société paramilitaire russe Wagner. L’organisation sous régionale alerte sur les risques d’une telle collaboration et prévient sur les conséquences que cela pourrait engendrer. Cette position de la CEDEAO fait suite aux déclarations de la France et de certains pays européens. Ceux-ci ont indiqué qu’une implication du groupe Wagner au Mali serait « incompatible » avec la présence de leurs forces dans le pays.
Pour certains politologues, les autorités de la transition doivent saisir l’occasion et montrer que les menaces de sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest n’entament en rien leur volonté de redresser le pays. Selon eux, la nécessité réside dans le traitement adéquat qui doit être fait des préoccupations du peuple malien et non du respect des dates ou de délai pour plaire aux voisins.
Dr Mamadou Guissé est enseignant chercheur à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako

Que pense la population de Bamako d’un éventuel accord entre le Mali et le groupe privé de sécurité russe « Wagner » ? Sur la question les avis sont divergents. Certains estiment que les autorités doivent tout faire pour assurer la sécurité des populations. Mais d’autres pensent qu’il n’est pas nécessaire de conclure un accord avec d’autres pays que la France.

Source: studiotamani

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