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Transition : faut-il prolonger ?

La mission est-elle devenue périlleuse voire impossible pour le soldat Assimi, qui vient d’échapper à une tentative d’assassinat ? Sans être appelé à la rescousse, le Chef spirituel des hamalliste, Cheickh Mohamedoun Ould Cheickh HAMAHOULLAH dit Bouyé HAIDARA dont la voix résonne comme un gong s’invite dans le débat. Dans sa Zawiya de Nioro du Sahel, le Saint homme ne prêche que la paix et l’amour de Dieu. S’il le faut, en tant que citoyen, il donne son point de vue sur la situation du pays et ses solutions de sortie de crise. Très souvent consulté de l’intérieur comme de l’extérieur, Bouyé HAIDARA est au Mali une référence spirituelle et politique.

Le leader religieux qui n’a jamais marchandé ses opinions ni fignolé sur la vérité, quoi qu’il lui en coute, estime qu’au stade actuel des choses, rien ne sert d’aller des replâtrages et des cavalcades pour satisfaire à un impossible timing imposé de l’extérieur. Au regard des de l’immensité des défis et des attentes de notre peuple, le Saint homme préconise, conseille sans rien imposer une petite prolongation de 2 à 3 ans de la Transition. S’exprimant ce vendredi dans sa Zawiya, le Chérif de Nioro estime que ‘’si vous voulez qu’on avance, donnons-nous du temps. Nous, maliens, devons œuvrer à ce que cette transition soit prolongée si nous en avons l’espoir et l’intime conviction que les Autorités actuelles de la transition peuvent mieux faire’’.
Opinion d’un citoyen libre qui a le plein droit d’exprimer son avis sur la situation ou fatwa d’un leader religieux suivi par l’ensemble de la communauté musulmane du Mali ? En attendant la réaction des politiciens, le débat a été très vif sur le sujet : faut-il prolonger la Transition de 2 à 3 ans ? Voici votre Facebookan du Jour…

Fadio Sissoko Bafoulabé : je suis favorable à cette déclaration de sa part. Nous lui soutenons aussi. Vive le Chérif de Nioro et longue vie à lui !

Mahamadou Cisse : la transition est déjà prolongée officieusement. On ne sait pas pour combien de temps.

Youssouf Mahamar Maiga : nous pensons que le Mali n’est pas la propriété privée des leaders religieux.
C’est ici qu’il nous disait que Soumailou Boubeye MAIGA est son seul problème. Mais tout récemment, lorsque ce dernier lui a rendu visite, il a dit que c’est IBK qui était son problème et non lui. Donc, que ces leaders religieux nous laissent tranquille quoi…
Sur le plan religieux on les écoute, mais sur la scène politique non ! Car chacun vise son intérêt.

François Botta Djigué : C’est son avis, il est malien et il est dans ses pleins droits de dire ce qu’il veut dans la démocratie de son pays. Ça s’arrête là. Mais moi, personnellement, si je m’étais tromper plus de 2 fois dans la gestion de mon pays, je m’abstiendrais à vouloir donner des idées la dedans en me faisant petit à côté pour mon propre bien et mon statut.

Diakite Mounirou Sidate Diakite : vraiment, si ce n’est pas une orientation divine. Ce Chérif maîtrise tellement les rouages, avec une narration impeccable de la situation du Mali. Nous savons que l’organisation d’une élection à la va vite, emmènera à la situation précédente, et probablement un autre coup d’Etat. Jetons les bases d’un Mali nouveau, et cette équipe fait déjà un bon départ. Ils pourront organiser une élection crédible et transparente. Peut-être Mr Niang pourrais devenir le nouveau président de la République.

Fodie Kante : c’est une très bonne chose, il faut donner la chance à notre président Assimi GOÏTA et notre armée nationale pour nettoyer notre pays de forces du mal et leurs complices de l’intérieur comme de l’extérieur. Car nos politiciens ont failli à leurs missions, avec la corruption et le clientélisme, notre pays est en guerre.

Alphonse Diamoutene : à quel titre ? Où est le Mali Koura ? Faudrait-il donner un statut au religieux ? Avec tout le respect que j’ai pour les religieux, je crois qu’on doit revoir le système.
Souvent ils demandent, souvent ils obligent, souvent ils imposent. Certes, ils sont aussi des maliens ; mais où est le rôle de l’autorité si l’autorité est sous leurs autorité. Merci au chérif de Nioro d’avoir donné son avis, si non si ça continue, on aura remplacé IBK à Assimi pour rien. Ça, c’est un remplacement alors que le malien veut un changement.

Fousseynou Kone : qu’il s’occupe de la mosquée, nous pensons, qu’il était religieux et non politique. Il est temps qu’on se dit certaines vérités. Aucune personne ne peut seule représenter le peuple.

Fousseyni Coulibaly : je pense que la prolongation de la transition dépendra de ses résultats. C’est trop tôt de demander une prolongation de la transition. Les autorités de la transition doivent travailler davantage. A ce stade, il est prématuré de demander une prolongation.

Barnabe Coulibaly : c’est ce que pense le Cherif. Le Mali appartient aux Maliens. Le devenir du Mali ne réside pas dans les mains d’une seule personne. On appelle les Maliens. Le comble au Mali, c’est que les politiques ont amené ces religieux sur la scène politique. Maintenant, en découvrant les délices du pouvoir, ils veulent, eux aussi, participer à la course pour Koulouba.

Cheickna Diarra : ce n’est pas le Chérif de Nioro qui a élaboré la charte de la transition. Lors de l’engagement pris devant la communauté internationale, il n’était pas présent. Il doit rester dans son coin et implorer Dieu pour la stabilité du pays.

Kourouma Kourouma : je me demande pourquoi les maliens aime se confier aux chefs religieuses musulmans dans leurs politiques. Ce sont eux aujourd’hui qui sont entraînés détruire le Mali à cause de les intérêts personnels. La politique n’est pas une religion où l’on peut confier ça aux chefs religieux. Aujourd’hui, tous les chefs religieux maliens sont devenus politiciens en disant leurs vérités abstraits.

Amadou Tapo : je ne suis pas du tout d’accord avec ce vieux leader religieux et très respectueux qui est déconnecté des réalités de notre pays.
Et si un autre leader demande le contraire ? Que ferons-nous les profanes ?

Oumar Sangare : je partage son avis parce que les deux tiers du pays sont occupé par les terroristes et il faut faire la lumière sur des tueries et les dossiers de fond détourner. En un mot, assainir le terrain et amené la stabilité, ça c’est mon point de vue, merci.

Mamadou Lamine Traoré : le Cherif est un religieux et ne doit point influencer les décisions politiques. Dicko s’est mis à l’écart et les autres religieux sont priés d’en faire autant. Nous n’avons pas besoin d’autres perturbations.

Kémokoding Sissoko : le Cherif de Nioro a parfaitement raison, la transition doit être prolongée plus que ça car ils sont en bon chemin !

Mohamed Kaloga : en tout cas, nous ne sommes pas dans un pays indépendant et libre. On nous bluffe de tous les côtés. La colonisation a juste changé de forme.
Expliquez au Vieux, SVP, que nous ne sommes pas dans un pays producteur juste un pays consommateur qui dépend de l’extérieur. En tout, c’est un défi majeur et la route est longue.
Seuls les patriotes vrais pourront se dresser devant la communauté internationale.
La question est simple, il y’a-t-il de vrais patriotes au Mali pour relever ce défi majeur ?

Ibrahima Bakayoko : il a donné son avis et il faut le respecter car en tant que citoyen il en a droit. Il faut aussi reconnaitre que dans les difficultés actuelles de notre pays, il n’y est pas étranger. Partant de ce faite, son jugement est d’ores et déjà biaisé. Car il fait partie des problèmes. Je crois que le chérif de Nioro est obnubilé par ses intérêts personnels et non le bien du Mali. En tant que guide religieux, il ne peut être contre l’ordre au profit de l’anarchie allant jusqu’à compromettre l’avenir du pays en faisant fi de toute les conventions international signées et ratifiées par les autorité du pays. Comme si le Mali pouvait vivre et se développer sans l’aide des autres. Nous sommes un pays pauvre qui dépendons des autres, même dans le bouclage de notre budget.

Yaya Kone : non, je ne suis pas d’accord avec le Chérif de Nioro par ce que le Mali a besoin d’un démocratique. Donc Assimi doit faire tout pour organiser une l’élection présidentielle. Si les membres de la transition ne font pas ça, le Mali sera puni. Même le chérif de Nioro n’a pas le moyens pour dépende Mali dans la difficulté.

Amadou Diadié Sangare : c’est mon avis, même s’il n’a pas dit ça. Il ne sert à rien de précipiter les choses pour donner le pouvoir à un civil qui viendra faire du n’importe quoi. Nous imposer une autre dynastie. De 1992 à nos jours, le peuple Malien ne fait que subir et la médiocrité gagne le terrain. Pas d’école, l’insécurité, l’autosuffisance alimentaire, la ruée vers l’or de façon anarchiques. Conséquences, nos cours d’eau, le fleuve Niger et la FALAME, ne regorgent plus d’espèces animales poissons et autres.
Si les deux ans suffiront pour mettre de l’ordre, c’est bien. Dans le cas échéant, trois ans.

Source : Info-Matin

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