Les présumé trafiquants tous de nationalité togolaise, ont été pris par les éléments de la BRI de Kara en pleine négociation de vente de 6 pointes d’ivoire qu’ils ont dissimulées dans un carton de télévision écran plasma. Des perquisitions aux domiciles des prévenus à Kara et à Pya n’ont permis d’avoir aucun autre objet ou pointe d’ivoire. Dans leurs déclarations, les présumés trafiquants ont reconnu les faits qui leurs ont été reprochés.
Le commissaire de la BRI au cours de la présentation des présumés trafiquants à la presse, a déclaré que les prévenus ont été arrêtés en flagrant délit de possession de pointes d’ivoire, ce qui est selon lui, illégal, car le Togo a promulgué d’abord des textes qui punissent le crime faunique et aussi signataire des conventions sur la protection des espèces en voie d’extinction.
Il a par la suite invité les populations à collaborer pour le bien de tous, car la destruction des espèces protégées nuit non seulement à l’équilibre de l’écosystème, mais aussi dangereuse pour le pays qui ne peut plus bénéficier de l’économie touristique.
La loi faunique sur la protection des espèces en voie d’extinction n’est pas tout à fait dissuasive, malgré les efforts de sensibilisation des autorités sur les avantages de la protection des espèces et sur l’équilibre de l’écosystème.
Pourtant, le nouveau code pénal dans son volet environnement renforce la protection de la faune et la flore. L’article 761 de ce code dispose : « La destruction et la commercialisation, directe ou indirecte, sans droit d’espèces animales ou végétales protégées en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et des conventions internationales auxquelles la République du Togo est partie est punie d’une peine d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million à cinquante millions sans préjudice de toute autre disposition du présent code ».
Et, l’article 796 de ce même code stipule : « Quiconque fait circuler, vend, importe, exporte ou fait transiter le animaux sauvages, vivants, des trophées sans autorisation est puni d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de cent mille à cinq cent mille francs CFA ou de l’une de ces deux peines »
Le commerce international de l’ivoire est déclaré illégal depuis 1989, mais les populations d’éléphants d’Afrique continuent de décroître. Deux grands facteurs sont considérés comme étant la cause de cette baisse drastique de l’effectif des éléphants : d’une part, l’accroissement du braconnage lié à la forte demande internationale de l’ivoire et d’autre part, l’exploitation abusive des ressources naturelles nécessaires aux éléphants du fait de l’agriculture industrielle et des occupations anarchiques de leur habitat. (EAGLE-Togo)
Nicolas Koffigan E. ADIGBLI
Journaliste, Maître en Communication
Directeur Aspamnews, DP “Le Nouvelliste”
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