Après ses études en informatique et maintenance, il a ouvert «Speed Services» où il offre divers services
L’avènement des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans notre pays a permis de créer beaucoup d’emplois au grand bonheur des jeunes un peu partout à travers le pays. Ils sont nombreux ces jeunes qui ont investi l’installation des cybercafés, la réparation, le déblocage et la vente du téléphone portable et des accessoires. Elhadj Amadou Touré, informaticien et spécialiste en maintenance fait partie de ces jeunes. Il exerce le métier depuis 2013. Le jeune trentenaire réside au village Can de Sévaré, ville située près de Mopti à plus de 600 km de Bamako. Après ses études en informatique et maintenance, il s’est lancé dans le domaine du cybercafé, la vente et le décodage de téléphone portable. Et il a créé l’agence
«Speed Services». «L’idée m’est venue quand je suis arrivé en vacances ici à Sévaré en 2013. J’ai constaté qu’il n’y avait pas beaucoup de structures intervenant dans le domaine des TIC et j’ai donc décidé de créer en 2014 cette société», explique le jeune informaticien. Dans son agence, le matériel de décodage est impressionnant. Sur une grande table sont posés beaucoup d’accessoires de décodage comme un box, les câbles, les coffrets originaux de décodages, etc. Un box est un outil qui permet d’ouvrir un logiciel. Le câble est un fil à deux ports et qui permet de relier le téléphone à l’ordinateur. Amadou dispose aussi d’un ordinateur de type P4 fixé à la table connecté au réseau Internet Adsl de Malitel. Ici, le coût du décodage varie selon le type de téléphone. Les téléphones non sophistiqués sont décodés entre 3000 et 4000 Fcfa. Pour les téléphones de dernières générations comme les iPhones le coût varie entre 10.000 et 15.000 Fcfa. “J’ai téléchargé plus de 50 logiciels sur Internet avec lesquels je travaille. Parmi ces logiciels, nous avons “Miss box” qui permet de décoder les téléphones de marque Motorola et quelques téléphones de marque Sony Ericsson”, confie notre interlocuteur. « Speed Services » ne désemplit pas. Le jeune trentenaire qui commence le travail à 8 heures, ne ferme boutique que jusqu’aux environs de 23 heures peut recevoir entre 3 et 6 clients par jour. «Présentement j’ai 3 téléphones à dépanner deux iPhones, et un Sony Ericson», précise-t-il. A côté du déblocage du téléphone portable notre interlocuteur dispense des cours d’initiation à l’informatique en Word, Excel et PowerPoint et vend la connexion Internet à travers 4 ordinateurs équipés.
Deux mois d’initiation aux logiciels Word et Excel coûtent 30.000 Fcfa tandis que pour être initié au PowerPoint en un mois il faut débourser 15.000 Fcfa. Durant ces vacances, notre interlocuteur initie 6 jeunes scolaires aux différents modules. Dans son agence, El Hadj Amadou Touré pratique l’entretien et la réparation des ordinateurs de tous genres et les jeux vidéo Play Station. Il confectionne également des cartes de mariages et des cartes de visite et fournit beaucoup d’autres services dans le domaine des TIC.
Dans son travail, Elhadj Amadou Touré se faisait épauler par une jeune dame jusqu’au moment où cette dernière a décroché un poste au sein de la MINUSMA à Mopti. Après avoir couvert les frais de location mensuelle du local qui coûte 15.000 Fcfa et le prix de l’abonnement mensuel de la connexion Internet avec l’électricité qui s’élèvent à un peu plus de 36.000 Fcfa, le jeune célibataire peut faire des recettes mensuelles variant entre 125.000 Fcfa et 150.000 Fcfa.
Cependant tout n’est pas rose, reconnaît le jeune informaticien qui est souvent confronté à des coupures intempestives d’électricité et des perturbations sur le réseau Internet.
Pour résoudre le problème d’électricité, il a acheté un groupe électrogène qu’il exploite souvent. Dans l’avenir avec la révolution technologique Elhadj Amadou Touré souhaite agrandir son agence à Sévaré afin de créer beaucoup d’emplois au profit des jeunes. Il envisage aussi d’ouvrir des centres informatiques dans son village natal à Tombouctou.
S.TANGARA
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Les Technologies du futur à l’horizon 2015
L’IMPRIMANTE 3D
L’impression 3D est une technique de prototypage rapide récente. Issue du MIT (Massachusetts Institute of Technology), elle permet de produire un objet réel à partir d’un fichier CAO en le découpant en tranches puis en déposant ou solidifiant de la matière couche par couche pour, en fin de compte, obtenir la pièce terminée. Le principe est donc assez proche de celui d’une imprimante 2D classique : les buses utilisées, qui déposent de la colle, sont d’ailleurs identiques aux imprimantes de bureau. C’est l’empilement de ces couches qui crée un volume.
D’ici une dizaine d’années, ce type de produit sera généralisé au sein des entreprises au même titre que nous disposons aujourd’hui d’une imprimante papier, ou dans les locaux où se trouveront les collaborateurs des entreprises. Dans le secteur médical de l’orthopédie, les ingénieurs pourront fabriquer à la demande et en quelques minutes, des prothèses personnalisées. Dans le secteur du bâtiment, les particuliers pourront dessiner leur maison avec leur ordinateur, envoyer le document à une entreprise spécialisée qui avec une imprimante 3D, pourra construire les murs, des éléments de cuisine, de salle de bain, du garage… et envoyer les éléments en kit vers l’acheteur.
Pour le décor de votre maison, il sera possible « d’imprimer » des meubles, des accessoires de mode, des boitiers, des bijoux, des sacs à main… Certains imaginent même pouvoir imprimer en 3D des pièces de carrosserie pour les voitures. L’imprimante 3D n’est pas une utopie. Elle pourrait très bien permettre la mise en place de mini usines de fabrication et travailler différentes matières comme le plastique ou le métal.
L’INTERNET DES OBJETS
Vinton Cerf, co-inventeur du protocole TCP/IP et considéré comme l’un des pères fondateurs d’Internet, a dit la chose suivante: « On dit qu’une année dans le secteur internet équivaut à une année canine, soit sept ans pour une personne normale. En d’autres mots, l’évolution est rapide, très rapide. »
Dans les années 2000, Internet s’est étendu à la surface du globe, atteignant 1,59 milliards d’individus connectés en mars 2009. Suivant l’avènement de l’ère de l’information, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont façonné une société d’un genre nouveau qui ne cesse de surprendre par sa capacité à évoluer sans cesse. On en est au point où il devient parfois difficile d’y retrouver parmi la déferlante de données auxquelles nous sommes confrontés chaque jour. Entre 2010 et 2020, la toile doit se préparer à recevoir un nouveau type d’utilisateurs qui va débarquer en nombre : les objets inanimés. L’Internet des Objets, dont la venue a été prophétisée à la fin du siècle dernier, s’apprête à devenir une réalité et à terme, c’est toute notre vie quotidienne qui promet d’être changée par la venue de ces nouvelles technologies. Communiquer et générer du contenu via internet ne sera bientôt plus réservé uniquement aux individus équipés d’ordinateurs ; de plus en plus d’éléments de notre environnement seront aptes à faire la même chose.
Des objets qui communiquent entre eux, se comprennent et agissent de concert pour simplifier toujours un peu plus la vie de leur propriétaire : l’idée a un potentiel énorme. Le champ des possibilités est vaste et de nombreuses portes devraient s’ouvrir vers des progrès dans des domaines tels que la domotique, la mobilité ou les pharmaceutiques.
LES MURS INTELLIGENTS
Les murs intelligents peuvent prendre plusieurs formes. L’une d’entre elles est que cette surface se transforme en un gigantesque écran multifonctions. Tout comme dans le film Total Recall, ce type de mur peut afficher la télévision, un paysage, un papier peint, des données informatiques, de la visioconférence… Il peut même être truffé de capteurs pour diriger des robots nettoyeurs dans les entreprises, des robots transporteurs du courrier ou transporteurs de médicaments. A titre d’exemple, le Touchwall de la société Schematic, est un mur tactile géant à la fois multitouch, multi-utilisateurs et intelligent. Il reconnaît ses utilisateurs grâce à des badges RFID et leur propose un espace de travail personnalisé. L’écran est capable aussi d’afficher des cartes 3D et de proposer l’accès à un réseau social sur lequel les utilisateurs peuvent laisser des messages. Son intérêt majeur est sa capacité multi-utilisateurs permettant aux gens de travailler les uns à côté des autres et de partager des informations.
Dans un autre domaine, les murs intelligents extérieurs seront capables de détecter des changements de chaleur et d’adapter le chauffage ou la climatisation en fonction des besoins. Certains ingénieurs, notamment du Strate College, travaillent sur des murs nanotechnologiques. De microscopiques robots permettront d’ici 10 à 20 ans, de pouvoir concevoir son espace de travail ou de vie, à partir de murs « lisses ». En tirant sur une petite zone du mur avec les mains, elle se transforme en robinet. En « dessinant » et « tirant » une autre zone, elle devient un évier. Imaginons le fait de pouvoir créer son bureau de la même manière pour une table, un fauteuil, une lampe…
3D ET RÉALITÉ AUGMENTÉE
La 3D, après avoir envahi les salles de cinéma et le foyer avec des nouveaux types de téléviseurs, entre de plain pied également dans l’univers du PC et de la téléphone mobile. Plusieurs constructeurs annoncent l’arrivée prochaine d’ordinateurs de bureau et portables, capables d’afficher des images et des vidéos en relief, avec des lunettes spéciales. Mais bientôt, les écrans n’en auront plus besoin. Même les téléphones mobiles seront sous peu dotés d’un afficheur 3D. L’Institut national des sciences et technologies avancées (AIST) du Japon a même annoncé le 25 août dernier, l’ « i3Space », un système qui donne la sensation de toucher des images 3D. En attachant un appareil à un doigt, il donne à son porteur, le sentiment de toucher un objet 3D sur un écran et de le manipuler. AIST s’attend à ce que l’i3Space soit utilisé pour simuler une opération médicale et pour la conception de nouvelles interfaces de jeux partie.
source : L’ Essor