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[Témoignage]-En amour, il faut savoir quand dire non

En amour, la violence n’est point permise. Si vous êtes confrontés à ce genre de situation, il y a un moment pour dire non. La bloggeuse Maman de Baco nous raconte l’histoire d’Ina et de son fiancé violent.

Papa et Ina étaient jeunes et très amoureux. Leur idylle faisait des envieux dans tous le quartier. Sauf qu’au-delà d’être cet amant gentil et attentionné, le jeune homme avait un comportement colérique, jaloux et laissait souvent entrevoir un air de psychopathe et d’homme excessivement dangereux. Inna raconte.

« On s’est rencontrés dans le quartier, lorsque je venais de faire mon entrée à l’Université de Bamako. Il était beau et jeune, élégant et très aimant. Je suis tombée sous son charme dès le 1er jour de notre rencontre un mardi du mois de décembre. Immédiatement, les choses ont bien évolué entre nous. 

Il me déposait au campus et revenait me chercher à la descente. Il m’apportait à manger tous les midis et faisait toutes mes courses que je ne pouvais pas faire moi-même étant à l’école. Il était certes un peu jaloux, mais moi, étant jeune, je mettais tous ces petits comportements sur le compte du grand amour qui nous liait. On filait le parfait amour. J’étais loin de me douter que j’allais devoir supporter une face très sombre de mon homme. 

Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone d’un ami d’école en présence de mon bien-aimé, et ce fut le début d’une vie amoureuse malsaine et destructrice. Il était dans un état de colère excessif et m’a donné la première rosse gifle de ma vie d’adulte. Cette gifle, je ne l’oublierai jamais. Il s’est vite excusé et, vu que je l’aimais plus que tout, j’ai accepté ses excuses qui me semblaient si sincères et profondes. Et alors a commencé ma descente aux enfers. Papa – son nom – me battait pour chaque oui ou pour chaque non. Dans la rue ou dans son appartement, tous les endroits étaient pour lui un ring de boxe pour se défouler sur moi, prétextant qu’il m’aimait à la folie et qu’Il ne parvenait pas à contenir sa jalousie. Et le comble est que tout le quartier était au courant de l’affront et de la grande humiliation que je subissais au nom de l’amour. Tous le savaient, hormis mes propres parents. Cinq ans après nos fiançailles en grande pompe, mon pseudo-fiancé continuait à me battre mais s’excusait encore et toujours. Ses parents, qui étaient tous au courant de son comportement, me réconfortaient en me disant que dès que j’aurais mon premier bébé il serait un bon mari et un bon père.

 Un soir de 31 décembre, Papa qui était très en colère contre moi parce que j’ai embrassé un cousin pour lui souhaiter une bonne année, m’a tabassé jusqu’au seuil de la mort. Depuis ce jour, avec le soutien de toute ma famille, nous avons mis fin à nos fiançailles et à toute relation quelconque qui pouvait me lier à ce fou furieux. Il me suivait jour et nuit, me terrorisant de peur, mais c’était sans compter sur l’amour des jeunes frères du quartier qui se sont finalement regroupés et l’on véritablement menacé. Depuis cette nuit, j’ai compris que j’aurai dû dire non depuis la première fois .

L’erreur à ne pas commettre en amour, je l’avais fait, mais il était toujours temps pour moi de prendre du recul et quitter cette relation toxique. Depuis, je vis ma vie. Une vie sans coups mais avec mille coups dans mon âme que je n’oublierai jamais. Chères sœurs, ne vous laissez battre par aucun homme. Il faut savoir trouver le courage nécessaire et dire non ! »

 

Source: benbere

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