La salle de conférence du Conseil National du Patronat du Mali CNPM, a servi de cadre, ce vendredi 23 novembre 2018, à l’Office National des Produits Pétroliers (ONAP) pour informer, à travers les hommes de media, la population malienne sur le mécanisme de tarification automatique des produits pétroliers. C’était en présence du directeur général de l’ONAP, M. Modibo Diall, de M. Mamadou Sangaré, chef de département statistique et administratif.
Crée par la loi n° 92- 009 du 27 aout 1992 modifiée par l’ordonnance n°06-009/P-RM du 09 mars 2006, selon le document de presse, l’ONAP est un Etablissement public àcaractère Administratif (EPA) qui a pour mission de contribuer à la définition et à la mise en place de la politique d’approvisionnement du pays en produit pétrolier. En d’autre terme, lit-on dans le document, l’ONAP est un service chargé de l’approvisionnement, de la collecte, du traitement des statistiques pétrolières et de la définition des prix à la consommation. C’est à ce titre, qu’elle assure le secrétariat de la commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers, placée sous l’égide du Ministre de l’économie et des finances, ministère de tutelle. Il s’agit d’une commission, composée des représentants des administrations(douane, direction générale du commerce et de la concurrence, direction d’impôt et de transport), des opérateurs pétroliers (les multinationales, et les opérateurs maliens) et des associations de consommateurs, qui (commission) est chargée de déterminer mensuellement les prix à la pompe des produits pétroliers.
S’agissant du mécanisme de tarification automatique, les conférenciers ont expliqué que le choix de la gestion des variations des cours internationaux des produits pétroliers sur les prix à la pompe portait sur le mécanisme de la bande de prix à 3%. Ce mécanise, disent les conférenciers, signifie que les variations mensuelles de prix internationaux inferieurs ou égales à 3% sont automatiquement répercutées sur les prix à la pompe.« Cette formule de lissage limite l’ampleur des variations de prix à la pompe en vue de préserver autant que possible le pouvoir d’achat du consommateur » ont-ils martelé. Et d’ajouter : « les prix à la pompe des produits pétroliers n’augmenteront que de 3% même si la hausse des cours internationaux a été de 10%. La différence sera prise en charge par la fiscalité. »
Répondant à la question des journalistes sur la différence des prix à la pompe dans les stations, le DG de l’ONAP M. Modibo Diall a précisé que les stations sont libres de baisser le prix de leurs carburants par rapport au prix fixé par l’ONAP. Mais, poursuit-il, « l’operateur pétrolier ne peut fixer le prix de sa pompe au-delà de la normale indiquéepar l’ONAP sous peine d’amande ».
Cette différence de prix à la pompe au niveau des stations met en doute la qualité des carburants. En effet, selon l’opinion, les stations des opérateurs pétroliers maliens, qui vendent leurs produits à moindre cout, sont de très mauvaise qualité par rapport aux produits des multinationales. A ce propos, réagit le directeur général de l’ONAP, « toutes les stations prennent leurs produits au même endroit ». Ces produits, affirme-t-il, sont aussi soumis à un contrôle inopiné de l’ONAP. Par conséquent, M. Diall a témoigné qu’il n’existait aucune différence de qualité entre les produits des différentes stations dans notre pays.
Boubacar Kanouté