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Système bancaire et financier : UNE NOUVELLE CIRCULAIRE PRÉCISE LA GOUVERNANCE

Le directeur national de la BCEAO, Kozon Traoré, a présidé, jeudi, la réunion ordinaire du conseil national du crédit du Mali à l’issue de laquelle il a déclaré à la presse que les participants ont examiné les questions touchant au fonctionnement du système bancaire, notamment les questions de gouvernance. Au niveau des banques, Kozon Traoré précisera qu’il y a deux organes de gouvernance, que sont le conseil d’administration et la direction générale.

«Il y a une nouvelle circulaire de la commission bancaire qui est venue repréciser comment cette gouvernance doit être assurée avec une clarification des fonctions, une spécification des compétences requises pour exercer dans ces différents organes», a-t-il expliqué. Au niveau du conseil d’administration, M. Traoré indiquera qu’il ne doit plus être administrateur qui veut. Pour cela, il faut avoir une certaine compétence notamment en matière de gestion du crédit, de comptabilité ; de maitriser la règlementation, le droit régissant l’activité des établissements du crédit, et surtout de l’analyse financière. «Il n’est pas dit que toutes ces compétences doivent être réunies par un seul administrateur, on joue sur la complémentarité», a ajouté le directeur national de la BCEAO, ajoutant que les participants ont également eu à se pencher sur la gestion des conflits d’intérêt.
Selon lui, le conflit d’intérêt est toute position qui peut empêcher une personne d’être objective dans son jugement et dans sa prise de décision. S’appuyant sur un exemple, le directeur Traoré a expliqué que si une personne est administrateur et que sa femme est directrice générale, les décisions que celle-ci serait appelée à prendre, peuvent ne pas être objectives. «C’est un exemple de conflit d’intérêt qui doit être évité à l’avenir dans la gestion du système bancaire et établissement financier», a-t-il dit. Outre cela, il y a également la solvabilité des personnes qui animent les conseils d’administration et les directions générales. Une personne qui est endettée auprès de la banque et n’arrive pas à payer, doit-elle continuer à délibérer sur la situation de la banque ? A ce propos, le directeur national de la BCEAO notera que l’objectivité en ce qui concerne la prise de décision serait en ce moment atteinte.
S’exprimant sur les exigences, Konzo Traoré a précisé que plus l’établissement est grand, plus ils sont exigeants dans le nombre des administrateurs et dans le nombre de comités spécialisés. « Quand il est petit, on n’exigera pas plus de deux comités spécialisés. En termes de fonds propre, lorsque l’établissement est important, on est plus exigeant. En outre, si les petits établissements doivent respecter un taux de solvabilité de 8%, on exigera pour un grand établissement un taux de 10%.
Nous faisons tout pour que les gros établissements ne fassent pas faillite, et pour cela on est obligé de prendre des dispositions» a-t-il expliqué. Konzo Traoré a, par ailleurs, déclaré que le conseil, a, au cours de la session, évoqué le secteur des assurances. «Nous avons discuté des potentialités, des difficultés et perspectives dans ce secteur », a-t-il déclaré, tout en déplorant que les activités d’assurance ne soient pas très développées au Mali.

Abdoul Karim
COULIBALY

 

Source: Essor

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