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Suspension du maire de la commune VI : Les arguments légers du ministre Alassane Ag Hamed Moussa

Pour trois fautes Alou Coulibaly a été suspendu de ses fonctions de maire : un ordre de mission au nom du conseil communal pour une dame, l’exonération les taxes de développement local de certains citoyens et le recrutement  des agents municipaux. Le conseil s’insurge contre les reproches du ministre des Collectivités territoriales, Alassane Ag Hamed Moussa, et qualifie l’acte de cabale contre leur premier responsable.

 Des conseillers de la Commune VI du district de Bamako ne partagent pas les reproches. Même si ces derniers ne sont pas de la même formation politique que le maire, l’alliance des partis qui gère la mairie estime que la suspension du maire est une cabale. C’était le vendredi dernier.

Selon elle, la décision ministérielle de suspendre le maire de la Commune VI, Alou Coulibaly fait suite à une requête déposée par une poignée de conseillers à sa tête, le champion de la spéculation foncière, Baba Sanou.

En effet, dans une lettre adressée au gouverneur du district de Bamako, Aminata Kane, le 20 septembre 2017, les nommés Baba Sanou, Adama Traoré, Oulématou Barry, Korotoumou Diamé, Bessotié Sogoba, Mariam Cissé, Mme Rais Aïchata Wafi, Hadji Coulibaly avaient fait savoir de faux et l’usage de faux et l’usurpation de fonction dont le maire se serait volontairement rendu coupable en prélude du voyage des mairies et conseillers du district sur la France.

L’autre point de réserve était que “depuis son investiture, le maire, pour des raisons inavouées, accorde des dispenses répétées de payement des frais d’édilité, de viabilisation et de la TDRL dont le montant varie d’une zone de lotissement à une autre. Le non-paiement de ces différentes taxes constitue une baisse considérable des recettes de la commune et de recrutement quatre personnes dans la mairie. Les signataires ont exprimé  leur désaccord  total avec le maire qui ne cesse de poser des actes qui entravent au bon fonctionnement de la Commune”. Comme une instruction, ils ont exigé une sanction exemplaire du maire pour atteinte à la personnalité morale de la Commune.

Et comme on pouvait s’y attendre, le gouverneur qui était considéré comme une brave dame,  s’est attelée à mettre de la forme à la demande des conseillers du parti présidentiel. C’est ainsi que deux lettres d’explication ont été envoyées au maire. Ce dernier, animé d’une volonté de faire avancer le débat au-delà d’une question de personne,  a fait  parvenir pour compte rendu la réponse réservée à la lettre confidentielle n°039/GDB-CAB-C du 28 septembre 2017 par le maire de la Commune VI du district de Bamako.

Le maire a fait savoir qu’il est une autorité publique dotée de la personnalité morale. “A ce titre, il parait très absurde de saboter les recettes de ma commune d’une part, et d’autre part de provoquer une augmentation de l’effectif tel  que l’on me reproche”.

S’agissant de l’affaire de passeport de Mme Rokiatou Touré, elle a figuré sur la demande d’ordre de mission en qualité de membre de l’association “Afrique femme performante” (une association partenaire de la mairie). La mairie, tout comme les institutions, travaille avec les associations partenaires. Ces genres de missions permettent aux associations d’être en contact direct avec les partenaires européens.

Pour preuve, au Rwanda lors d’une mission, grâce aux interventions des associations, la Commune a reçu les expertises du pays de Paul Kagamé en matière d’assainissement. Ce concours a permis à la mairie d’injecter plus de 10 millions dans ce secteur. Elle a été désignée par son association pour participer au voyage en vue d’échanger avec des partenaires français pour le développement de la commune. Accusé d’une tentative de faux et usage de faux, c’est être tout simplement méconnaissable de la gestion du jeune maire.

 

Sénou et Niamakoro, objets de réhabilitation

A cet effet, certaines populations déguerpies et recassées sont aujourd’hui la proie des prédateurs fonciers.

Devant les tribunaux et cours, ils n’ont pas toujours la possibilité de justifier leur propriété car ne disposant pas la CUH (Concession à usage d’habitation) tant exigée par ces juridictions. Contraint à cette obligation de preuve et vu l’urgence, il arrive dans bien des cas de leur accorder un avantage par la mairie.

Cette faveur n’est jamais monnaie courante. Elle n’est nullement soutenue pour des fins politiques ni par de la fanfaronnade. Cette pratique soutenue par la fonction purement sociale fut menée par les prédécesseurs dont Baba Sanou est l’un des initiateurs. D’ailleurs, avec le dernier en date, lors de la passation de service, il a largement attiré l’attention sur le  social qui lui paraissait incontournable et de surcroit de procéder au renforcement des capacités. Dès l’investiture, il a été amené de constater un déséquilibre profond dans le fonctionnement des services de la mairie et les centres secondaires d’état-civil.

Eu égard à la stagnation de certains agents à leur poste (les intouchables). L’énormité cruelle des charges d’autres agents et enfin la routine, le maire a procédé à des mutations et au recrutement de quatre personnes afin de procéder au renforcement des capacités.

En tout cas, par ces explications, l’opinion comprend aisément que dans un cas comme l’autre il s’agit de me porter une fausse accusation résultant d’une adversité purement politique.

Zie Mamadou Koné  

Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali

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