L’Opération d’aménagement du parc national de la boucle du Baoulé et des réserves adjacentes (OPNBB) organise en partenariat avec le Bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) au Mali du 14 au 16 octobre 2020 un atelier de formation sur l’application de nouvelles technologies pour le suivi et l’évaluation des ressources naturelles dans la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé. L’atelier se déroule au Centre de formation pratique forestier « Colonel Jean Djigui Kéita« de Tabakoro.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef de la division aménagement des aires et conservation de la faune et de son habitat de la direction nationale des eaux et forêts, le colonel-major Michel Koloma, en présence de la représentante du représentant de l’Unesco au Mali, Oumou Dicko et du directeur de l’OPNBB, capitaine Sagaba Samaké.
De l’indépendance à nos jours, le Mali a perdu plus des 2/3 de ses potentialités fauniques, passant ainsi d’un paradis faunique à un pays où la ressource se limite essentiellement à quelques petites faunes çà et là et à l’avifaune. La couverture nationale officielle du pays en aires protégées est de 7 034 000 hectares, soit 5,7 % du territoire national. Ces espaces protégés constituent aujourd’hui les derniers refuges pour la faune qui fait l’objet d’une forte convoitise des populations.
Les pressions anthropiques sur les ressources dans les espaces protégés s’exercent par un afflux important des troupeaux transhumants, la prolifération des installations agricoles, les incendies de forêts, le braconnage, l’orpaillage avec l’utilisation des produits chimiques sur les sites d’orpaillages et pesticides dans les espaces de cultures. Un des meilleurs moyens pour assurer la sauvegarde du peu qui reste de la faune et de son habitat dans la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé est l’application des méthodes innovantes dans sa gestion.
C’est dans ce cadre que l’OPNBB organise en partenariat avec le Bureau de l’Unesco un atelier de formation sur l’application de nouvelles technologies pour le suivi et l’évaluation des ressources naturelles dans la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé.
L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des agents de l’OPNBB sur la manière d’utiliser les nouvelles technologies pour une meilleure gestion des ressources naturelles de la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé confrontées à de fortes pressions naturelles et surtout humaines.
Durant les trois jours, les agents seront outillés sur la photogrammétrie (principes de traitement des images), la présentation générale des caméras pièges, l’installation et surveillance des caméras pièges ; la récupération des caméras-pièges et extraction, analyse et interprétation des données enregistrées.
Selon la représentante du représentant de l’Unesco au Mali, Oumou Dicko, « la prévention des conflits entre l’homme et la faune en particulier avec les gros animaux qui peuvent causer des blessures graves ou la mort, nécessite souvent un déploiement similaire de nouvelles technologies. L’intégration de technologies multiples augmente considérablement les échelles spatiales temporelles sur lesquelles les modèles et les processus écologiques peuvent être étudiés et les menaces pour les écosystèmes protégés peuvent être identifiées et atténués. Le programme sur l’homme et la biosphère (MAB) prône un monde dans lequel les individus ont conscience de leur avenir commun et leurs interactions avec notre planète, et œuvrent ensemble, de manière responsable, à l’édification de sociétés prospères en harmonie avec la biosphère ».
Elle a réaffirmé la disponibilité de l’Unesco à accompagner le Mali dans la protection de la biosphère.
Le chef de la division aménagement des aires et conservation de la faune et de son habitat, de la Direction nationale des eaux et forêts, le colonel-major Michel Koloma, a remercié l’Unesco pour son engagement aux côtés du gouvernement dans la protection de la biosphère dans notre pays.
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