Les réformes politiques et institutionnelles sont une nécessité au Mali. Mais comment les réussir, c’est la question qui divise les acteurs politiques. La coalition Ensemble pour le Mali, l’ancienne majorité présidentielle ne compte pas rester en marge de ces reformes vitales, selon elle, pour le Mali. C’est pourquoi, elle a organisé une journée de réflexion sur les thématiques de ces reformes afin de faire des propositions qu’elle soumettra à l’appréciation de tous.
Selon le président du comité scientifique, Adama Tiémoko Diarra, les journées de réflexion de l’EPM ont pour objectif de permettre aux partis membres d’approfondir leur réflexion sur les réformes politiques et institutionnelles, en vue de formuler des positions claires, harmonisées et partagées sur l’ensemble des questions.
Quant aux objectifs spécifiques, ajoute M. Diarra, ils sont, entre autres, : la révision constitutionnelle ; l’agenda global du processus électoral et des reformes ; l’organe unique indépendant et permanent de gestion des élections : missions, architecture, composition et mode de désignation de ses membres et les étapes de sa mise en œuvre ; la loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité et le régime d’inéligibilité des incompatibilités, des conditions de remplacement des membres de l’Assemblée : la réorganisation territoriale, la problématique de la circonscription électorale aux élections législatives, le nombre de députés à l’Assemblée et la 2ème chambre ( Senat, haut conseil…), la répartition du nombre de députés entre la liste nationale à la représentation proportionnelle et les listes des circonscriptions au scrutin majoritaire ; la charte des partis ; le code des collectivités ; la démarche à suivre pour l’organisation et l’agencement des élections.
Beaucoup de résultats sont attendus de cette journée de réflexion, selon le président du comité scientifique. Ces résultats sont, précise-t-il, le périmètre de la révision constitutionnelle ainsi que les modifications y afférentes précisés ; l’architecture de l’organe unique de gestion des élections , sa composition et son rôle pendant la transition définis ; le mode de scrutin mixte et les modalités de sa mise en œuvre en , y compris les circonscriptions électorales , le nombre des députés et leur répartition entre liste nationale et listes des circonscriptions maitrisées ; la question de la réorganisation territoriale en lien avec les élections résolue ; les critères d’éligibilité au financement public des partis politiques proposés.
Les partis et groupements politiques appelés à une grande concertation inter-partis
Dans son discours, le président de l’EPM, Dr Bocary Treta a rappelé la nécessité pour le Mali d’aller aux réformes politiques et institutionnelles. Il a, par la suite, rappelé que la « réussite des prochaines élections générales nécessitent : le retour de la confiance entre les acteurs du processus électoral malien ; la recherche de l’inclusivité et du consensus politique autour du processus ; et le respect strict de la durée de la transition ».
Concernant les concertations, l’EPM a salué la réactualisation du cadre de concertation entre le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation- partis politiques-société civile et mouvements signataires. Treta et ses camarades ont également salué la rencontre du premier ministre Moctar Ouane avec la classe politique la semaine dernière sur toujours les réformes politiques et institutionnelles.
Le président de l’EPM a, enfin, invité les partis et groupements politiques à une grande concertations inter-partis sur les réformes politiques et institutionnelles. La révision constitutionnelle du 25 février 1992 ; les modalités de création, d’organisation et de fonctionnement de l’organe unique de gestion des élections ; le mode du scrutin aux élections législatives de 2022 ; le mode d’inscription sur les listes électorales ; la circonscription électorale de référence aux élections législatives 2022 ; la question de la rationalisation du nombre des partis politiques au Mali, sont les thématiques sur lesquelles les participants devront, selon Dr Tréta, échanger lors de cette concertation inter-partis.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali