Ayant assuré les bons offices pour l’organisation de la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé sur la base d’une plateforme d’entente dont le dernier point est le Dialogue National Inclusif (DNI), j’ai été surpris de la non participation au DNI, de Soumaïla Cissé, de l’URD, d’une partie de l’opposition et de la société civile, c’est ainsi que j’ai sollicité un rendez-vous avec Soumaïla Cissé pour échanger sur l’intérêt de sa participation et celle de toutes les forces vives de la nation au DNI pour éliminer les mésententes, pour résorber la crise multiforme et pour le bien-être des Maliens.
Lettre ouverte en ligne adressée au Président du conseil de sécurité de l’ONU, au Secrétaire Général de l’ONU, à son représentant spécial au Mali, au Président du Mali, au Premier Ministre, au CSA, au Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, au Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, au Ministre chargé des réformes institutionnelles et des relations avec la société civile, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité et de la protection civile, au CNCA, aux partis politiques, à tous les Maliens, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, …) et aux médias.
1. Soumaïla Cissé et l’URD sont-ils ouverts au Dialogue National Inclusif ?
Depuis le 22 octobre 2019, j’avais envoyé une lettre à Soumaïla Cissé pour l’informer (a) du séminaire sur l’appropriation de l’accord de paix et du pacte sur la paix que l’ONG Tilwat International et ses partenaires organisent, du 13 au 15 novembre 2019 à Bamako, sous la coprésidence du Ministre la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale et du Ministre chargé des reformes institutionnelles et des relations avec la société civile, (b) de ma lettre ouverte adressée à l’ONU et aux acteurs impliqués dans l’accord de paix et le DNI (Dialogue National Inclusif) ET (c) pour solliciter sa participation, ainsi que celle de l’URD, de l’opposition et de la société civile, au DNI qui se déroule au Mali.
Après la rencontre que j’ai eue avec Soumaïla Cissé, le 28 Octobre 2019 en début d’après-midi, au siège du Chef de file de l’opposition Malienne, après échanges sur plusieurs points liés à la crise multiforme au Mali et les façons de la résorber durablement, la seule question qui vaille est :
Va-t-il participer au Dialogue National Inclusif (DNI) qui sera la conclusion de toutes les concertations aux niveaux local, régional (cercles et régions) et de la diaspora (organisées aux niveaux des consulats et des ambassades) et qui générera les recommandations définitives au niveau national ?
Sa réponse est d’emblée : Pour le Mali, nous (URD) avons participé à la conception des TDRs (Termes De Références) du DNI et concernant notre participation au niveau national, du DNI, nous verrons.
Ce qui montre qu’il est ouvert, qu’ils sont ouverts, au Dialogue National Inclusif et sa participation, leur participation (URD et FSD) à ce dernier, reste possible.
Je dirai même qu’elle est quasi-certaine compte-tenu de son attachement au Mali et son implication personnelle pour que le dialogue entre lui et IBK génère des résultats positifs pour le Mali et pour la quiétude générale.
Sa rencontre avec IBK en fin de l’après-midi du 28 Octobre 2019, après celle que j’ai eue avec lui, vient conforter ma position : Soumaïla Cissé et l’URD seront bien au dialogue inclusif au niveau national.
De la même manière, j’avais sollicité sa participation à la Conférence d’Entente Nationale (CEN) de 2017.
Finalement, il y était le dernier jour, sans qu’une mention de sa présence ne soit indiquée dans les rapports de la CEN, dit-il ?
De même, poursuit-il, il n’a pas été associé à la conception de la charte pour la paix et la réconciliation qui en était issue. De même, les recommandations découlant de cette CEN de 2017 ont été mises de côté, dit-il.
Il renchérit en disant : les recommandations du DNI ne subiront-elles pas le même sort ?
Parce qu’il tient à ce DNI, pour le Mali, Soumaïla Cissé a posé des conditions de son succès dont la représentativité des acteurs impliqués, l’inclusivité et le sort qui sera réservé aux recommandations finales qui seront issues de ce DNI.
Ses conditions n’ont pas été garanties par les facilitateurs et les organisateurs du DNI. D’où son premier choix ainsi que celui de l’URD et du FSD de ne pas participer au DNI même s’ils ont participé à la conception des TDRs.
Malgré tout, Soumaïla Cissé a apprécié le fait que les concertations n’aient pas occulté la base (le niveau local : communal).
Après les échanges que nous avons eus, en mettant en évidence l’intérêt pour le Mali de sa participation ainsi que celle des membres de l’URD, ceux de l’opposition et de la société civile qui étaient réticents, Soumaïla Cissé dit, que lui et son parti, verront ce qu’ils vont faire.
Il m’a remercié pour ces échanges.
2. Vrai Instigateur du Dialogue National Inclusif à travers mes propositions d’une méthodologie inclusive, d’un guide et d’une plateforme, depuis 2012, 2014 jusqu’en 2019, pour des concertations et négociations réellement inclusives et en 2014 pour rendre le préaccord d’Alger plus inclusif
Mon objectif principal est de rapprocher les Maliens entre eux afin qu’on aboutisse à une paix et une réconciliation durables dans un Mali, Un et Indivisible, sans fédération ni confédération ni partition ni indépendance d’aucune partie du Mali.
Vous trouverez ci-dessous mes propositions, depuis 2012 et 2014, d’établir un dialogue national inclusif pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne.
Depuis le 19 Novembre 2012, j’avais publié un Guide et une Plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne, sur plusieurs médias internet (ba ma da, …).
Le 21 Novembre 2012, cette proposition de guide et de plateforme de concertations nationales et de négociation entre Maliens avait été envoyée en ligne par mes soins sous forme de la lettre ouverte dont le titre est :
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DU MALI, AU GOUVERNEMENT DE TRANSITION, AUX MALIENS ET AU MÉDIATEUR DE LA CEDEAO :
Proposition d’un Guide et d’une Plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne.
J’avais adressé en ligne, le 19 juillet 2014, au Président Malien, aux Maliens et aux partenaires et à la médiation une lettre ouverte pour proposer une méthodologie inclusive pour des négociations réellement inclusives.
Depuis 2014/2015, j’étais l’instigateur d’un dialogue national inclusif basé sur une méthodologie inclusive pour rendre réellement inclusives les négociations et pour plus inclusif le préaccord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Déjà en 2015, j’avais fait appel pour l’organisation d’un dialogue national inclusif (dialogue inclusif intra et intercommunautaire) entre toutes les forces vives de la nation en conclusion de mes répliques aux critiques de l’accord de paix par Joseph Brunet Jailly et l’opposition Malienne.
En plus, j’avais proposé dans ces répliques une méthodologie pour rendre plus inclusif l’accord de paix.
J’avais publié en ligne, le 01 Mai 2015, cette méthodologie inclusive à traversune lettre ouverte intitulée :
Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali : Répliques de Dr ANASSER AG RHISSA à un changement du processus et de méthode du projet d’accord
En 2017, j’avais proposé cette méthodologie inclusive à la conférence d’entente nationale dont j’étais l’expert consultant pour une telle méthodologie.
Cette méthodologie inclusive combine deux approches :
– Celle adoptée par la médiation, qui va des niveaux gouvernance à la base, dite souvent méthode top-down (global au local), à travers plusieurs versions de préaccords qui devront être amendés par la base avant d’être validés par la médiation après échange en plénière avec les parties prenantes ;
– Celle que proposent le consultant Joseph Brunet Jailly et l’opposition Malienne, qui va de la base aux niveaux gouvernance, dite méthode bottom-up (local au global).
Ma méthodologie inclusive, combinant les deux approches précédentes, a été reprise par le consultant Joseph Brunet Jaillet dans un de ses articles. Ce qui montre que pour le Mali, nous pouvons converger malgré nos différences de points de vue et d’approches.
Cette méthodologie inclusive pourra être utilisée pour le nouveau dialogue national inclusif au Mali.
En 2017, j’avais fourni mes bons offices, en faisant appel aux religieux et aux notabilités depuis les débats Africable auxquels je participais, pour l’organisation de la médiation entre les camps NON et OUI au référendum, ainsi IBK a eu à surseoir à la révision constitutionnelle. Une lettre ouverte a été publiée par mes soins sur cette médiation et l’appel pour l’organisation d’un dialogue inclusif entre toutes les forces vives pour dissiper les malentendus et éradiquer durablement la crise.
De Septembre à novembre 2018, juste après la présidentielle Malienne que j’avais couvert en tant qu’un des débatteurs sur Africable, j’avais fourni mes bons offices pour l’organisation de la délégation pour la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé. Cette médiation était dirigée par le cardinal ZERBO, le Patriarche NIARE et le Chérif Ousmane Madani HAIDARA. Elle s’était appuyée sur une plateforme d’entente, que leur avait fait livrer Dr Anasser Ag Rhissa, Président de l’ONG TILWAT International.
Cette plateforme est constituée de trois points dont le partage de pouvoirs et de responsabilités avec respect des engagements ET le Dialogue National Inclusif.
Pour le partage de pouvoir et de responsabilités, un gouvernement de mission de large ouverture a été constitué en mai 2019 après création d’un accord politique de gouvernance entre le Premier Ministre, l’opposition et la société civile.
L’accord politique de gouvernance intègre le Dialogue National Inclusif.
Pendant les mois de mai, juin, juillet et août 2019, plusieurs lettres ouvertes sur ce dialogue national inclusif et le gouvernement de mission de large ouverte ont été publiées sur internet par mes soins.
Mes bons offices pour l’organisation de la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé et Instigateur de l’idée du Dialogue National Inclusif
Depuis les débats sur Africable auxquels je participais en Août 2018, en tant qu’un des débatteurs, j’ai proposé que des religieux, des notabilités et des membres de la société civile puissent constituer une délégation pour la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé.
Après les avoir organisés, de septembre à novembre 2018, pour participer à cette délégation, sous la conduite du cardinal Zerbo, du Patriarche Niaré et du Chérif Ousmane Haïdara, cette dernière a été reçue le 05 décembre 2018 par Soumaïla Cissé et plus tard par IBK.
Lors de mon entretien de trois heures de temps avec Mahmoud Dicko lorsqu’on organisait cette délégation, il m’avait fait part du fait que le Chérif Ousmane Haïdara ou bien lui-même ferait partie du leadership de cette délégation.
Soumaïla Cissé a rencontré le cardinal Zerbo, le 14 Février 2019 au matin et le soir, IBK a appelé Soumaïla Cissé, par téléphone, sans que ce dernier ne s’y attende.
Depuis, plusieurs rencontres (cinq) ont eu lieu entre eux afin de décrisper la situation et lancer un dialogue national inclusif entre tous les acteurs des forces vives Maliennes et les partenaires.
Ils semblaient suivre un fil conducteur ressemblant à celui proposé par la plateforme d’entente soumise par la médiation précédente, conduite par le cardinal Zerbo, le Patriarche Niaré et le Chérif Ousmane Madani, et que leur avait fait livrer Dr Anasser Ag Rhissa, Président de l’ONG TILWAT International. Cette plateforme d’entente comprend trois points clés, à savoir :
. Une fois qu’ils se seront entendus sur la méthode et le cadre à utiliser, définir à partir des besoins communs des Maliens et des revendications émanant de la crise multiforme à laquelle est confrontée le Mali, une vision, orientée citoyen, pour le développement durable et équitable du Mali en s’appuyant sur le programme qui leur a été soumis.
. Opter pour un partage de pouvoirs, compte-tenu de la régionalisation, ET de responsabilités, à travers un gouvernement de large ouverture avec respect des engagements : j’avais proposé qu’IBK prenne un membre de la société civile comme Premier Ministre MAIS compte-tenu de la conjoncture actuelle et de son implication hautement patriotique, en liaison avec IBK, pour la résolution de cette crise multiforme, Soumaïla Cissé est la personne idoine qu’IBK pourrait choisir comme Premier Ministre.
Compte-tenu de cette conjoncture et du blocage actuel du processus de la révision constitutionnelle par la non-participation de certains partis de l’opposition, de certains éléments de la société civile et de certains éléments des groupes armés Maliens, prendre une autre personne « non consensuelle », comme Premier Ministre, aurait été une erreur.
Excellent choix d’IBK, le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, est un technocrate, non affilié à aucun parti politique.
Calme, consensuel et avançant avec méthode, le jeune Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, saura faire face aux défis (économiques/financiers, sécuritaires, sociaux, …) en l’épaulant, TOUS (TOUTES), par le respect des engagements des uns (des unes) et des autres, à travers un gouvernement de large ouverture avec respect strict des engagements.
. Lancer un dialogue national inclusif entre TOUS les acteurs des forces vives pour décrisper et pour dissiper tous les malentendus issus de la crise multiforme dont la crise politique est une des composantes principales. Je suis instigateur de l’idée du dialogue national inclusif. En 2012, 2014, 2015, 2017, 2018 et 2019, j’ai appelé pour ce dialogue national inclusif entre TOUTES les forces vives de la nation.
Il est à noter qu’en plus de la crise politique, se sont ajoutées d’autres crises (sécuritaire, sociale, …) comme je l’avais indiqué lors du débat Africable, en août 2018, pendant lequel j’avais proposé que soit organisée cette médiation, entre IBK et Soumaïla Cissé, dont j’ai assuré les bons offices et l’organisation.
Il convient :
(1) de féliciter cette délégation, conduite par le cardinal Zerbo, le Patriarche Niaré et le Chérif Ousmane Haïdara, pour cette médiation qui a réussie entre IBK et Soumaïla Cissé,
(2) de signaler une nouvelle dynamique apportée par les notabilités de Bamako en direction d’IBK, suite à la marche du 05 avril 2019 organisée par Mahmoud Dicko et le Chérif Bouyé de Nioro. En plus de pointer du doigt les forces étrangères (Minusma, Barkhane), la mauvaise gouvernance et l’insécurité, la doléance principale de cette marche étant la demande de démission du Premier Ministre d’alors, Soumeylou Boubèye Maïga. Les notabilités de Bamako ont sollicité IBK afin, entre autres, qu’il s’adresse aux Maliens compte-tenu des grèves et des crises qui secouent le Mali.
(3) d’indiquer la réception à Koulouba, le 08 avril 2019, à la demande d’IBK, des religieux accompagnés de Mahmoud Dicko ainsi que la délégation précédente.
(4) de préciser qu’IBK s’est adressé aux Maliens pour décrisper la situation et apporter des éléments de solutions face à ces crises et à ces grèves.
Qu’IBK soit remercié ainsi que Mahmoud Dicko (pour son message d’apaisement) ainsi que tous les membres de cette délégation, les religieux et les notabilités de Bamako avec à leur tête le patriarche Niaré.
3. Conclusion
Ayant assuré les bons offices pour l’organisation de la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé sur la base d’une plateforme d’entente dont le dernier point est le Dialogue National Inclusif (DNI), j’ai été surpris de la non participation au DNI, de Soumaïla Cissé, de l’URD, d’une partie de l’opposition et de la société civile, c’est ainsi que j’ai sollicité un rendez-vous avec Soumaïla Cissé pour échanger sur l’intérêt de sa participation et celle de toutes les forces vives de la nation au DNI pour éliminer les mésententes, pour résorber la crise multiforme et pour le bien-être des Maliens.
Cette médiation était dirigée par le cardinal ZERBO, le Patriarche NIARE et le Chérif Ousmane Madani HAIDARA. Elle s’était appuyée sur une plateforme d’entente, que leur avait fait livrer Dr Anasser Ag Rhissa, Président de l’ONG TILWAT International.
Comme je le disais au début, il est quasi-certain, malgré les conditions qu’il a posées, que Soumaïla Cissé et l’URD participeront à la phase finale, au niveau national, du DNI en mettant le Mali en avant.
Attendons de voir. Pour le Mali, ne perdons pas espoir. Unissons-nous pour dissiper durablement la crise multiforme.
Je profite, une fois de plus, pour lancer un appel à toutes les forces vives de la nation afin de participer à cette phase finale du DNI, pour le bien-être des Maliens , pour la cohésion et la réconciliation nationales, pour la paix, pour la sécurité et le développement durables dans un Mali Un et Indivisible sans fédération, ni confédération, ni partition et ni indépendance d’aucune partie du territoire national.
Que Dieu nous aide dans ce sens et nous apporte un mieux vivre ensemble et la quiétude générale.
Amine.
4. Contact :
Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
Président de l’ONG Tilwat Intzernational
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL 00223 78 73 14 61