Ce conglomérat, de chefs d’État aux bras cassés, qui n’a depuis sa naissance pris aucune mesure utile favorable aux peuples africains, vient de signer sa mort et de briser tout espoir à l’unité africaine par leurs mesures bêtes qui divisent l’Afrique au lieu de la rassembler, le rêve des peuples africains.
Les sanctions contre le peuple malien, en ce moment précis, prises par les dirigeants de la CEDEAO montrent qu’ils se sont trompés de cible, parce que l’urgence et les priorités pour les États membres se trouvent bien ailleurs.
À savoir que les États membres devraient nécessairement travailler à se libérer du néocolonialisme pour leur souveraineté totale par le renforcement de leur coopération et unité. Voilà pourquoi en ces heures difficiles que vit le peuple frère malien, tous les peuples des États membres de la CEDEAO doivent manifester et apporter leur solidarité à leurs frères maliens parce nous formons le même peuple.
Et c’est aux heures difficiles que l’on reconnaît ses amis. Cela dit, ce sont les peuples des États membres de CEDEAO qui doivent, par leurs actions conjuguées, faire échec aux sanctions injustes de ce syndicat de chefs d’État impopulaire chez eux qui s’accrochent au pouvoir par des artifices constitutionnels.
En ces heures très graves du peuple malien, ce dernier a besoin de sentir ses amis les plus proches, le Sénégal fait partie de ceux-là, par une solidarité agissante et non formelle. Alors, la situation très grave que vit actuellement le peuple malien, à la suite des sanctions injustes et démesurées que lui a infligées la CEDEAO, interpelle directement le peuple sénégalais et président Macky Sall qui ne devait pas s’associer à ces sanctions irréfléchies. Oui, compte tenu des relations fraternelles des deux peuples à tout point de vue et surtout, des raisons économiques, sociales et culturelles qui nous lient depuis l’Antiquité.
Le président Macky Sall a l’impérieux devoir, voire l’obligation incompressible de respecter les profonds sentiments du peuple sénégalais envers le peuple frère malien. Tout bien considéré, monsieur le président, l’intérêt du peuple sénégalais est prioritaire sur tout et en particulier des considérations secondaires de la CEDEAO.
Par voie de conséquence, monsieur le président de la République, il vous revient en vos qualités de chef de l’État, de faire tout ce qui est en vos pouvoirs afin que, les présentes sanctions disproportionnées contre le peuple frère du Mali et qui enchantent le sinistre E. Macron soient rapportées immédiatement. Si tel n’est pas le cas, prenez alors monsieur le président vos responsabilités devant l’histoire, comme l’a fait le président guinéen, et désolidarisez-vous entièrement de vos pairs de la CEDEAO pour marquer votre désapprobation et conserver intactes les bonnes relations entre le Sénégal et le Mali. Toute autre solution que celle-ci serait une trahison de votre part des peuples sénégalais et malien qui doivent demeurer solidaires en toutes circonstances qui plus est, en de pareilles circonstances d’heures sombres.
Monsieur le président de la République la balle est dans votre camp et vous êtes face à l’histoire et monde entier. Je vous invite à méditer, en ces instants cruciaux, cette pensée de Franck Fanon, fort à propos : « Chaque génération découvre sa mission l’accomplit ou la trahit »