Cette visite, la cinquième du genre, atteste de l’engagement des Nations Unies aux côtés de notre pays et de la région du Sahel qui font face à des défis aussi nombreux que complexes. Cependant, elle n’a pas permis de dégager une vision commune sur la suite à accorder à la transition en cours au Mali. La date des élections reste un point d’achoppement important.
Il n’a pas fallu plus longtemps pour comprendre que les apparences de la diplomatie ne pourront pas cacher les désaccords. En effet, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, dans un tweet, a souhaité voir le retour d’un gouvernement légitime, issu d’élections avant le mois d’avril prochain.
La Primature, dans une note envoyée à la presse, a expliqué la position du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga. Il aurait dit à ses hôtes que la situation de la Transition politique en cours est le fruit d’une aspiration populaire. Cette transition politique n’aura de sens, in fine, au-delà des questions électorales, que si elle s’attaque de front aux insuffisances politiques et institutionnelles, révélées par la pratique démocratique des trente dernières années ; pratiques marquées par des déficiences graves à la base de la défiance des citoyens dans les institutions publiques, des ruptures politiques violentes et de l’instabilité chronique.
Le dernier épisode de la querelle diplomatique entre le Mali et la communauté internationale est cette décision, ce lundi 25 octobre, avec la décision du Gouvernement du Mali de déclarer « persona non grata » le représentant spécial de la CEDEAO. Cette décision intervient, selon le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie ».
C’est une nouvelle étape dans la crise qui s’installe entre le Mali et ses partenaires sous régionaux, régionaux et mondiaux.
Source: Bamakonews