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Situation hydraulique alarmante : La Commission de gestion des eaux déconseille la riziculture de contre-saison du riz pour 2018

Les ressources en eau disponibles ne sont pas suffisantes pour faire des cultures de contre-saison cette année

« Le suivi de la gestion des eaux des barrages de la retenue d’eau de Sélingué et Markala », « l’état de mise en œuvre des recommandations de la deuxième réunion », tels étaient, entre autres les sujets débattus le jeudi 25 janvier dernier par la Commission de la gestion d’eau à l’hôtel Club de Sélingué.

La rencontre était présidée par le Directeur général de l’hydraulique, non moins président de la commission,  Yaya Boubacar. Elle s’est déroulée en présence de l’ensemble des acteurs  impliqués dans la gestion de l’eau, notamment le Barrage de sélingué et de Markala. L’objectif de cette retraite à Sélingué était de passer en revue  tous les aspects de la situation hydraulique des deux barrages, afin d’adopter le plan de sa gestion équilibrée et équitable d’ici l’hivernage prochain.

En effet, notre pays connait cette année une situation hydrologique difficile, voire critique. Et tous les indicateurs des hydrologues au Mali confirment la situation critique de l’année 2017 2018. C’est pourquoi la commission de gestion des eaux de retenue de Sélingué et du Barrage de Markala est à pied d’œuvre pour trouver les voies et moyens, afin de gérer le peu de ressource restant.

Après vérification des mandats, presque tous les invités ont répondu présents. Plusieurs présentations ont été faites au cours de la réunion sur la situation hydraulique dans les barrages de Sélingué, Markala et l’état des infrastructures d’eau.

Selon une étude de la Direction nationale de l’hydraulique en date du 22 janvier dernier, il a été constaté  dans plusieurs localités du pays, une baisse de niveau sur tous les cours d’eau. Le déstockage des eaux de retenue de Sélingué et de Manantaly se poursuit. Les hauteurs d’eau sont inférieures à celles de l’année dernière à la même période sur tous les cours d’eau, à l’exception de Bani à Douna et du Sénégal à Kayes.

Le niveau d’eau observé à la station de Koulikoro à la même date, était de 25 cm, soit un débit de 84 m3/s ou un volume journalier de 7257 600 m3 contre 194 m3 l’an dernier. Au niveau des confluents, notamment, le Bani sur le Niger à Mopti, la côte observée le 22 de ce mois, est de 110 cm pour un débit de 103 m3/s pour un volume journalier de 888900 cm3, contre 270m3/s, soit un volume journalier de 23328000 m3 en 2017 à la même date. Pour les hydrologues de la DNH, cette situation est susceptible de provoquer les désagréments plus critiques sur le fleuve Niger et ses affluents suite au déficit important constaté sur les rapports dans le haut bassin.

Le président de séance, Yaya Boubacar, a pour sa part, expliqué l’importance des barrages de Sélingué et de Markala en terme de production d’électricité, sa place dans agriculture et l’alimentation en eau potable. Le Directeur national de l’hydraulique a indiqué que notre pays est lié par des conventions que nous devons respecter. Ainsi, selon Yaya Boubacar, au niveau de Markala, le Mali doit laisser un débit de 40m3/s, ce qui permet entre autres de protéger l’environnement, de favoriser l’accès à l’eau potable pour la ville de Niamé. « Nous avons assez d’acteurs qui interviennent dans le secteur de l’eau. Des agriculteurs, des pêcheurs. Et surtout, il faut qu’il y ait un arbitre pour procéder à une meilleur allocation entre les différents usagers.».

Abordant la situation hydrologique de cette année, le président de la Commission de gestion des eaux de retenue de Sélingué et de Markala dira qu’en raison de la diminution de la pluviométrie et des zones aménageables au cours de l’année 2017/ 2018, un partage d’informations et de communication s’impose pour un changement de comportement, notamment dans la zone Office du Niger. « Les paysans sont habitués à la culture de contre-saison. Mais cette année les ressources en eau disponibles ne sont pas suffisantes pour faire des cultures de contre-saison, en l’occurrence le riz. D’où la nécessité de porter des messages clairs, importants, afin que cette année on puisse s’orienter vers d’autres activités, outre que les cultures de contre saison afin de faire face à cette période critique, de janvier jusqu’à la première pluie »a-t-il souligné. Il est important de souligner que le lâcher d’eau est décidé en fonction des apports pluviométriques, sous la direction de la commission de gestion de la retenue de Sélingué et de Markala.

Au cours de la rencontre, plusieurs recommandations ont été adoptées. Parmi lesquelles on peut citer entre autres, la problématique de la question des usagers des dragues sur le fleuve, le respect des codes, la nécessité de diminuer les espaces aménageable à l’Office du Niger entre autres.

Rappelons que la commission de gestion des eaux a été créée par un décret de 1997 pour coordonner les activités dans le domaine de l’eau, notamment celles des barrages de Sélingué et de Markala, et dont la gestion est confiée actuellement à EDM.

A la fin de la rencontre, les participants ont décidé de commun accord de se retrouver dans 15 jours à Ségou pour poursuivre les travaux de recherche de solution pérenne dans la gestion de l’eau.

Mohamed Naman Keita

22 Septembre

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