À 16 mois de la prochaine présidentielle, c’est le branle-bas de combat au sein du Pastef, et son président, Ousmane Sonko, ne veut plus « perdre le temps ». À peine le leader de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) a-t-il pris les rênes du Réseau des élus locaux du Sénégal, une association des maires de l’opposition, qu’il a entamé, le 16 octobre, une tournée nationale. « J’ai conscience des enjeux et je sais bien que les gens ont hâte de nous voir de nouveau sur le terrain, a-t-il lancé lors d’une conférence de presse, avant d’appeler ses militants à éviter tout « folklore et rassemblement ».
Malgré ces précautions, quelques échauffourées entre militants et forces de l’ordre ont éclaté lors de son déplacement dans le département de Mbour, première étape de ce tour du Sénégal qui doit le conduire dans toutes les régions du pays d’ici à juillet 2023. Son cortège a essuyé plusieurs tirs de grenades lacrymogènes alors que des dizaines de partisans s’étaient attroupés spontanément sur son passage. Des accrochages très vite dénoncés par le maire de Ziguinchor, qui y voit une manoeuvre de ses adversaires politiques. « L’acte posé par Macky Sall aujourd’hui pour m’empêcher de rendre visite aux citoyens sénégalais est un danger pour la démocratie et les libertés individuelles et collectives garanties par notre constitution », a-t-il-affirmé sur Twitter.