Le 19 avril, très peu d’électeurs ont effectué le déplacement dans les centres de vote pour élire leurs députés : 2.363.827 votants sur les 6.691.305 inscrits, 2.311.920 suffrages valablement exprimés, soit un taux de participation de 35,33%. Ces chiffres ont été communiqués, hier, par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah. Les résultats seront soumis à la Cour constitutionnelle qui a le dernier mot. Si cette institution valide les résultats compilés par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, l’Assemblée nationale ne changera pas fondamentalement de configuration.
À l’image de la 5è législature, le parti au pouvoir devrait avoir plus de quarante députés, contre plus d’une vingtaine pour l’Adema-PASJ. En troisième position, on devrait retrouver l’URD qui devrait obtenir 19 sièges à l’Hémicycle. À travers ces résultats provisoires, on remarque que le RPM a régressé à Bamako, où un seul de ses candidats a pu se faire élire en Commune II.
En 2013, le parti avait obtenu 9 sièges de députés sur les 14 dans le District de Bamako. L’URD, dont le président Soumaïla Cissé a rempilé dès le premier tour à Niafunké, avait obtenu 4 élus à Bamako. Mais cette fois, le parti sera bien moins représenté à l’Hémicycle que l’Adema-Pasj. Aux côtés de ces poids lourds, siégeront des partis politiques qui font une rentrée remarquable à l’Assemblée nationale.
Il s’agit du Mouvement pour le Mali (11 élus), de l’ASMA et de l’ADP-Maliba (8 élus chacun), du PRVM-Fasoko ou encore du parti Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara (4 élus chacun).
Autre constat : certaines figures marquantes de la législature sortante manqueront à l’appel, dont Dr Oumar Mariko qui a été battu à Kolondièba par l’alliance RPM-URD. Ce second tour des élections législatives a concerné 43 circonscriptions. Il s’est déroulé «normalement dans l’ensemble», selon le ministre Bah qui a déploré quelques perturbations enregistrées dans certaines communes du fait d’actes de terrorisme. Au total, ce sont 796 bureaux de vote sur 19.278 qui n’ont pas fonctionné, ce qui représente 226.111 électeurs sur 6.691.305, soit environ 3% du corps électoral.
Issa DEMBÉLÉ
Source : L’ESSOR