Parmi les bureaux de vote qui n’ont pas pu ouvrir le jour du scrutin, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, a cité ceux de la région de Mopti, qui arrivent en tête, avec environ 440 bureaux non ouverts.
Il a ajouté que 100 bureaux n’ont pas pu ouvrir pour cause d’inaccessibilité, à cause de la partie inondée. Le ministre a fait savoir que, malgré l’instruction du ministère de l’Administration territoriale, qui avait envisagé de délocaliser certains bureaux de vote, il n’y a pas eu d’accord entre les deux parties et ces bureaux n’ont pas fonctionné. Outre l’inaccessibilité, le ministre a évoqué « la peur de certaines populations qui n’ont pas accepté qu’on ouvre les bureaux par peur de représailles, du fait que les agents électoraux et les forces de sécurité vont se retirer et que les terroristes et les bandits armés risquent de venir les chercher. » Pour cette raison, a dit le ministre, certains n’ont pas accepté qu’on ouvre les bureaux chez eux. Toutefois, il a indiqué qu’il y a eu moins d’incidents par rapport au premier tour de l’élection présidentielle. C’est pourquoi il a félicité les forces de défense et de sécurité et leurs partenaires : groupes armés signataires et non signataires, la MINUSMA et la force Barkhane, pour tout travail en coordination, qui a été abattu. Il a, aussi, loué le travail de la Commission nationale de sécurisation du processus électoral et tous les gouverneurs avec leurs commissions régionales de sécurité qui étaient directement en contact pour faire le travail. Il convient de signaler que, lors du second tour du scrutin, 36.000 agents des forces armées et de sécurité ont été déployés, contre 30.000 au premier tour.
B.D.
Source: Canard Déchainé